En République démocratique du Congo, l’ex-chef du service de lutte contre la fraude minière dans le Sud-Kivu, a été condamné à mort mardi.
L’arrestation musclée d’Abbas Kayonga, en novembre 2017, s’était soldée par plusieurs morts.
Il écope donc de la peine capitale, mais ses avocats comptent faire appel de cette décision.
Abbas Kayonga comparaissait avec 25 coaccusés.
Jugés par la cour militaire de Bukavu, 13 parmi ces prévenus ont été condamnés à mort, avant d’être transférés à Kinshasa.
Ils ont été reconnus coupables de rébellion, assassinat et détention illégale d’armes de guerre.
Les faits pour lesquels ils ont été jugés remontent à novembre dernier.
Il était alors chef du service anti-fraude de la riche province du Sud-Kivu, à l’Est du pays.
L’homme avait refusé d’obtempérer à la décision du gouverneur qui le suspendait de ses fonctions.
Abbas Kayonga avait opposé une vive résistance à la police envoyée relever sa garde rapprochée et opérer une perquisition à sa résidence.
Six personnes avaient alors trouvé la mort au cours de ces affrontements.
Pour ces faits, Abbas Kayonga est donc condamné à mort.
Son avocat, Joseph Amzati, dénonce un verdict excessif :
En revanche, c’est satisfaction du côté de la société civile.
Tout en saluant ce verdict, l’activiste Rémy Kasindi invite la justice à aller plus loin sur ce dossier.
La peine de mort bien que prononcée, n’est plus exécutée en République démocratique du Congo, ce en vertu d’un moratoire décrété par les autorités.
Bbc