Samuel Eto’o est très remonté contre « Jeune Afrique. Le magazine a publié à l’occasion du 1er avril une interview imaginaire du joueur. Dans ce faux entretien, le footballeur camerounais annonce sa fausse candidature à la présidentielle de son pays, en octobre prochain. Mais ce « poisson d’avril » n’a pas du tout fait rire le sportif. Samuel Eto’o menace d’intenter une action en justice pour diffamation. Selon RFI, Samuel Eto’o demande à Jeune Afrique, à l’origine de l’article, et à France 24 qui a repris le canular, de publier un rectificatif « dans les meilleurs délais ». Le footballeur a adressé un droit de réponse aux deux médias sur sa page Facebook. « Cette interview fictive porte atteinte à mon honneur et véhicule de nombreuses allusions malsaines », a-t-il déploré. Une référence, par exemple, à cette phrase : « Je rêve de la présidence comme Jules César rêvait de Rome ».
Samuel Eto’o accuse les journalistes d’avoir voulu créer le buzz en surfant sur la récente élection de George Weah, l’ancienne star de football devenue président du Liberia, mais également sur sa notoriété de footballeur. «C’est malfaisant aussi bien sur la forme que le fond. En tant que Camerounais, je suis profondément respectueux des institutions de mon pays et ceux qui les incarnent. Le sujet de l’élection présidentielle au Cameroun est trop important pour que l’on puisse en parler avec autant de légèreté », a écrit Samuel Eto’o sur sa page Facebook.
Selon lui, le traitement qui est fait de la crise anglophone est grave. Dans l’article-canular, Jeune Afrique lui demande : « Comment pensez-vous résoudre la crise anglophone ? » Et voici la réponse que le magazine lui a imaginé : « J’ai passé une année à Londres quand j’étais à Chelsea (…) Quand on a joué avec John Terry, ce ne sont pas quelques milices séparatistes qui peuvent vous effrayer ». Des propos qui ne plaisent pas du tout à Samuel Eto’o. Le footballeur qui rappelle que cette situation « cause au quotidien la désolation et le deuil » au Cameroun. Pour rappel, le magazine avait indiqué très clairement après sa publication que cette interview était imaginaire.