Louga : un talibé fugueur sauvagement tabassé par le maitre coranique

Xalimanews : Il est accusé d’avoir sauvagement tabassé son talibé, lui occasionnant 30 jours d’incapacité de travail, au motif que celui-ci avait fugué. A. Ngom croupit depuis vendredi dernier, à la prison de Louga.
Après avoir pris en charge un jeune patient, élève coranique mineur, les blouses blanches ont fait une conclusion alarmante, trente jours d’Itt. Le gamin avait été conduit aux urgences de la structure sanitaire, par la police après avoir subi les foudres de son maitre coranique, nous apprend le journal l’Observateur.

Ce cas de maltraitance est depuis vendredi dernier, sur toutes les lèvres à Louga. Ce jour, vers 20heures, l’attention des passants est attirée par une scène suspecte : un gamin très mal- en- point, affalé sur le trottoir, se tord de douleurs, le corps parsemé de douleurs béantes. Dans un sérieux état clinique, le garçon ne parviens à piper mot.

Conduit au commissariat urbain, il est pris en charge par les limiers qui constatent qu’il souffrait de plusieurs meurtrissures. Les policiers l’évacuent aux urgences de l’hôpital régional. Dans le même ordre, la machine judiciaire est mise en branle pour identifier l’auteur de ces sévices. Dés qu’il a repris ses esprits, le jeune talibé, interrogé par les enquêteurs dénonce son bourreau et déballe, « j’habite à Mpal (St- Louis). Mes parents m’ont confié à mon oncle, responsable d’un internat coranique au quartier Artillerie. J’ai eu à fuguer à plusieurs reprises, car je ne veux pas vivre à Louga. Mais à chaque fois, mes parents me ramenaient. Jeudi dernier j’ai encire remis ça. Mon oncle s’est muni d’une chaine et m’a tabassé sans retenue. Alors que je tenais plus, il m’a enfermé dans la cuisine toute la journée. Vers 20 heures, lorsque j’ai repris mes esprits, j’ai prétexté vouloir satisfaire un besoin naturel. C’est ainsi qu’un camarade talibé m’a ouvert la porte, j’en ai profité pour fuir ».

Au terme de cette narration, les policiers ont débarqué au domicile d’Oustaz Ngom et l’ont cueilli. Entendu, il abattu en brèche les accusations de son élève ; « je ne l’ai pas battu avec une chaine, mais avec une cravache ». Au terme de ses dénégations partielles, Oustaz Ngom a été placé en garde à vue et déféré hier au Parquet de Louga, pour coups et blessures volontaires.