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Comment AL MAHDI a conjuré ses concitoyens à répondre à l’appel de Dieu?

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XALIMANEWS: Yoff, paisible village de pêcheurs, situé à douze kilomètres de Dakar, sur la côte Nord de la presqu’île du Cap-Vert, avait rien de particulier par rapport aux autres bourgades, sinon qu’il pouvait s’honorer d’être l’une des plus anciennes agglomérations créées par des migrants venus du Djolof. C’est au milieu du XVIe siècle que ces ancêtres des lébous quittèrent cette région Nord-est du Sénégal, descendirent vers le Sud -Ouest et s’établirent d’abord dans le Djander à l’entrée du Cap-Vert. D’autres vagues de migrants suivirent, au fil des siècles, nourries par des vagues successives de réfugiés. Partis de chez eux pour des raisons diverses entre autres les tensions politiques ET l’insécurité, ils vinrent finalement de toutes les régions du Sénégal.
S’adonnant à la pêche et l’agriculture, ils jouissaient d’une certaine prospérité économique, d’autant que des caravanes qui venaient chercher chez eux du poisson sec, du sel … leur apportaient les produits qui leur manquaient.
En plus, des marchandises européennes leur parvenaient régulièrement par les bateaux qui longeaient la côte occidentale de l’Afrique.
Périodiquement agressés par les soldats du Damel, roi du Cayor, ils durent s’organiser pour résister. Quelques batailles qui tournèrent à leurs avantages les rendirent indépendants du Damel qui cherchait à étendre son autorité sur eux. C’est ainsi que naquit en 1790 la République des Lébous de la presqu’île du Cap-Vert.

Comme tous les autres villages du Cap-Vert, Yoff prit son destin en main, organisa ses activités économiques, politiques, sociales et administratives sous la conduite de responsables élus par le peuple, appelés: Djaraf, Ndeye-ji-rêw, saltigué…

Ce n’est donc pas hasard si c’est à Yoff que va retentir l’appel du Saint Maître Seydina Limamou Laye, ce dimanche ler Châbân 1301 de l’hégire (Dimanche 24 Mai 1884).
Se déclarant prophète, messager de Dieu, il conjura ses concitoyens et tous les hommes et même les djinns de répondre à l’appel de Dieu.
Il les invita à lui vouer un culte pur et sincère, à ne placer leur espoir qu’en Lui, à pratiquer soigneusement les rites islamiques (ablutions, prières, l’aumône appelée zakat, justice sociale, invocation constante de Dieu, prière pour le Prophète Mohammad …).
Contexte ne pouvait être plus défavorable à l’homme qui osa lancer un tel appel face à l’ampleur qu’avait prise le culte des Rab (djinns), à certains lettrés musulmans qui vont lui opposer une farouche contestation, à la division de la société Wolof en castes hiérarchisées et surtout, face à la réaction des colons français qui craignaient que la présence française ne fût combattue par Seydina Limamou.
On devine aisément la rudesse et l’ampleur des obstacles qui vont simultanément se dresser contre lui, et qu’il affrontera avec constance et confiance en Dieu, supportant avec courage et sérénité toutes sortes de souffrances physiques et morales, devenues son lot quotidien. Il n’était pas homme à flancher devant les épreuves qu’il savait inévitables.
Mais ce qui le faisait souffrir le plus, c’était de voir ses concitoyens qu’il chérissait du fond de son cœur s’éloigner du message salutaire qu’il leur apportait. À tel point qu’il lui arrivait de chantonner, assis tout seul dans un coin « ô mon peuple, viens à moi, je suis véritablement le messager de Dieu « .
Le succès grandissant de Limamou ne pouvait laisser indifférents les maîtres et maîtresses du culte des Rab. Non seulement il condamnait les pratiques de ce culte, mais encore, des malades qu’ils ne parvenaient pas à soigner avec succès, guérissaient lorsque Limamou leur imposait ses saintes mains. Informés de ces faits, les Français diront dans leurs correspondances qu’il était doué de magnétisme (Lettre du 4 Septembre 1887, adressé par Clairet au Directeur de l’intérieur).
LES MIRACLES DE MAME LIMAMOU LAHI
En plus de la guérison des malades, Limamou chassait les démons qui subjuguaient les possédés. Selon Cheikh Makhtar Lo, on entendait les démons s’éloigner en déclinant leur identité.
L’inquiétude grandissait chez les officiants du culte des Rab, puisqu’on constata que Limamou ne se contentait pas de combattre par la parole et par sa puissance spirituelle ce culte et ses serviteurs. Il alla plus loin, en faisant agir ses adeptes, qui détruisirent la « pierre fétiche » de Mpal (Mpal est un village situé dans le Nord du Sénégal à 200 Km environ de Dakar). Cette pierre fétiche s’appelait Mame Kantar) objet d’un culte païen. Sa destruction est mentionnée par le Français qui était directeur des affaires politiques à Saint Louis dans une correspondence adressée le 21 Juillet 1890 à l’Administrateur principal des Cercles de Dakar et Thiès. Il dit en substance: « Limamou, marabout de Yoff, a dans Cercle de Saint Louis, un certain nombre de partisans qui font parler d’eux. Récemment ils enlevaient, la pierre fétiche de Mpal au grand émoi de la population… ».
En peu de temps, Yoff connut une grande affluence d’hommes, de femmes, d’enfants, attirés, les uns par la curiosité, les autres par la piété. Chacun voulait voir, entendre approcher le Saint Maître. Peu nombreux sont ceux parmi eux qui rentraient chez eux, les autres décidaient de rester auprès de lui. Sa maison devient étroite pour contenir ces hommes et femmes épris de Dieu.
L’étroitesse des lieux se fit sentir avec acuité, lorsqu’une units les vagues furieuses de la mer, propulsées par une marée haute pénétrèrent brusquement dans les chambres, inondant toute la maison.
Les plaintes de ses hôtes furent entendues, puisque le lendemain Limamou se rendit au bord de la mer, accompanier de plusieurs adeptes. Il traça une ligne sur la plage y fit planter des bouts de branches d’arbres, puis s’adressant à la mer, il lui intima l’ordre de ne plus franchir cette barrière. A ses adeptes émerveillés, il dit: « La mer ne me désobéira pas, car elle me connaît, elle connaît mon grade auprès de Dieu; d’ailleurs elle n’était entrée dans la maison que pour en nettoyer les souillures… » .
Occasion ne fut pas plus belle pour les contestataires, de trouver dans ce dialogue avec l’océan, une preuve supplémentaire de la folie de Limamou. Par contre, pour ses adeptes qui venaient de gagner sur la mer, un nouvel espace habitable, ce fut plutôt un regain de confiance et de foi.
L’effervescence gagnait donc les esprits, chauffés d’un côté par un potentiel de sympathie pour le Prophète, et de l’autre, par l’intensité de l’hostilité à son égard. Cela ne pouvait laisser indifférents les colons français, qui vont intervenir intempestivement, d’abord par inquiétude pour la présence française, ensuite parce que des personnalités Lébous ont réussi à dresser la puissance française contre Limamou, pour satisfaire leurs propres ambitions. L’un d’eux sera nommément cité par les Français dans leurs correspondances.
Quelques jours avant son rappel à Dieu, de passage en ce lieu (Yoff-Diamalaye), il avait dégagé le sable, d’un geste de pied, et de l’eau apparut dans le trou. On creusera après un puits sur ce point d’eau, puits peu profond situé juste en face de son mausolée. Son eau demeure jusqu’à nos jours, douce et inépuisable.

3 Commentaires

  1. BON A SAVOIR
    Aucune révélation après le Prophète , SAW, personne n’est en droit non plus de prétendre recevoir une science directement de la part d’Allah
    1. Aimer le Prophète, SAW
    2. Croire à tout ce qu’il nous a apporté
    3. Mettre en appliquation son enseignement et ses traditions
    4. S’éloigner de tout ce qu’il a interdit, et considérer ses décrets comme faisant parti de la révélation Mise en garde contre ceux qui ne croient qu’au Qour’an et qui délaissent les hadices
    5. Ne jamais donner plus d’importance à l’opinion d’un homme sur l’enseignement prophétique
    6. Ne pas innover dans la religion
    7. Ne pas exagérer sur la personne du Prophète
    8. Ne pas lui attribuer ce qu’il n’a pas proclamé
    9. Le respect des paroles prophétiques

  2. A RECTIFER.
    1. » »Périodiquement agressés par les soldats du Damel, roi du Cayor, ils durent s’organiser pour résister » » ». LES LEBOUS SE SONT INSTALLES SUR LES TERRES DU CAYOR QUI ENGLOBAIENT LA PRESQU ILE DU CAP VERT. Et à ce titre ils versaient régulièrement des impôts/redevances au Damel. C’est devant le refus de continuer à payer que le Damel s’est attaqué à eux et la bataille a eu lieu dans la zone des niayes (emplacement pikine). Le damel perdit la bataille et les lébous devinrent indépendants du Cayor.
    2.  » les maîtres et maîtresses du culte des Rab » IL N N A YA JAMAIS EU UN CULTE DES RABS CHEZ LES LEBOUS. Les Lébous du Cap Vert étaient fortement ancrés dans l’Islam, ce qui a fait que dépit de l’installation des prêtres lors de la phase de colonisation, aucun lébou n’a eu à embrasser la religion chrétienne, que les lébous en bons musulmans respectaient en toute franchise.
    3. La pensée de Limamou, et c’est en cela qu’il fallait mettre l’accent, c’est la matérialisation concrète de la philosophie et du mode vie des lébous. C’est dire que la société léboue n’est pas stratifiée, et les lébous ne comportent pas de castes!
    4. Tout le reste c’est du bla bla ésotérique reposant sur des croyances qui n’engagent que ceux qui y croient.

  3. A RECTIFER.
    1.””Périodiquement agressés par les soldats du Damel, roi du Cayor, ils durent s’organiser pour résister”””. LES LEBOUS SE SONT INSTALLES SUR LES TERRES DU CAYOR QUI ENGLOBAIENT LA PRESQU ILE DU CAP VERT. Et à ce titre ils versaient régulièrement des impôts/redevances au Damel. C’est devant le refus de continuer à payer que le Damel s’est attaqué à eux et la bataille a eu lieu dans la zone des niayes (emplacement pikine). Le damel perdit la bataille et les lébous devinrent indépendants du Cayor.
    2. ” les maîtres et maîtresses du culte des Rab” IL N N A YA JAMAIS EU UN CULTE DES RABS CHEZ LES LEBOUS. Les Lébous du Cap Vert étaient fortement ancrés dans l’Islam, ce qui a fait que dépit de l’installation des prêtres lors de la phase de colonisation, aucun lébou n’a eu à embrasser la religion chrétienne, que les lébous en bons musulmans respectaient en toute franchise.
    3. La pensée de Limamou, et c’est en cela qu’il fallait mettre l’accent, c’est la matérialisation concrète de la philosophie et du mode vie des lébous. C’est dire que la société léboue n’est pas stratifiée, et les lébous ne comportent pas de castes!
    4. Tout le reste c’est du bla bla ésotérique reposant sur des croyances qui n’engagent que ceux qui y croient.

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