Historique est cette élection, comme le rappellent les médias occidentaux. Mais aucune démocratie ne se résume à une élection. Si transparente soit-elle, une élection présidentielle ne peut être que le début d’un long processus qui prend appui sur un projet de société, lequel a pour fin la satisfaction des besoins et le bien-être du grand nombre et non pas le bonheur d’une classe dirigeante.
On ne peut manquer de s’interroger, à juste titre, sur l’issue de l’élection « historique » du 31 octobre 2010, après une campagne électorale qui a coûté 20 milliards de francs CFA (du jamais vu sous nos cieux). De belles paroles ont coulé à flots. On a fait appel à la fibre patriotique et/ ou ethnique. On a rappelé les valeurs en cours, celles qui confondent moyens et fins, richesse matérielle et bonheur. Une rhétorique digne de nouveaux sophistes du 21ème siècle a promis monts et merveilles à un peuple qui ne souhaite que la paix, rien que la paix, pas celle que l’on procla