Deux femmes belges, qui ont épousé des combattants de l’EI et se trouvent actuellement avec leurs enfants dans un camp de réfugiés du nord de la Syrie, ont décidé d’entamer une procédure en justice contre l’Etat belge, en référé. L’organisation Child Focus s’est jointe à leur action, indique lundi la rédaction de la VRT. Les deux femmes originaires de Borgerhout ont récemment été condamnées par défaut, par un tribunal belge, à des peines de cinq ans de prison et une amende, pour participation à des activités terroristes, selon la VRT.
Elles sont depuis plusieurs années sur le sol syrien, où elles avaient suivi leurs maris entre-temps décédés. La raison de l’action lancée par l’avocat des deux femmes: leur volonté de voir leurs enfants partir vers la Belgique et y grandir. C’est aussi pourquoi Child Focus, la Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités, a décidé de se joindre à l’initiative.
La fondation estime qu’il est du devoir de l’Etat belge de tenter de ramener sur le sol belge tout enfant présent en zone de conflit, dont un parent est de nationalité belge. Conditions de vie épouvantables « Un certain nombre de grands-parents nous ont demandé de les aider, parce que leurs petits-enfants se trouvent dans des camps en Syrie ou en Irak », précise Dirk Depover, de Child Focus.
« Ils y sont parfois avec leur mère, car leur père est décédé. » Selon Child Focus, les conditions de vie peuvent y être épouvantables. « Ils n’ont pas assez à manger, et pas d’accès aux soins de santé. Notre gouvernement doit prévoir un accueil pour eux, chez nous, et leur fournir de l’aide ». Environ 145 mineurs d’âge de parent belge seraient actuellement présents en territoire de conflit.
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