Selon l’agence de presse panafricaine Panapress : « le président gambien Yahya Jammeh a annoncé ce jour, lundi 8 novembre 2010, son retrait de la course à la présidentielle de 2011 ».
Le président gambien Yahya Jammeh a annoncé, lundi, qu’il n’allait pas se présenter à l’élection présidentielle de 2011 qui va marquer la fin de son troisième mandat de cinq ans, tout en appelant ses compatriotes à lui être reconnaissant pour ses « nombreuses réalisations et les transformations en cours dans le pays ».
Mais, est-ce que cette déclaration de l’homme fort de la Gambie est sincère si l’on sait que le 29 juillet dernier, le président Yahya Jammeh a, lors d’un meeting devant des milliers de ses partisans à Banjul, accusé les Britanniques « de soutenir financièrement l’opposition à l’approche de la présidentielle de 2011 ».
« Je jure que l’opposition ne gagnera jamais, elle n’aura même pas un poste ministériel parce que les Gambiens ne sont pas des imbéciles », disait-il, à cette même occasion, dans les colonnes du journal Afriscoop.
« J’ai rassemblé les preuves que le gouvernement britannique, par le biais de son ambassade à Banjul, donne de l’argent à l’opposition pour se préparer à la prochaine élection présidentielle, mais quoi qu’ils fassent (les Britanniques) ils ne réussiront jamais », avait-il ajouté devant des milliers de partisans lors de ce rassemblement à Banjul, la capitale gambienne.
Le régime Yahya Jammeh est plusieurs fois décrié pour ses violations des droits de l’homme et accusé d’entretenir un climat de terreur. Au cours du mois de juillet dernier, 8 responsables gambiens, notamment des hauts gradés de l’armée, des services de renseignement et des hommes d’affaires, accusés d’avoir tenté de renverser en 2009 le président, ont été condamnés à mort par un tribunal gambien (voir archives de ferloo.com).
« Pourquoi les occidentaux ne parrainent pas le parti au pouvoir, si on parle de la démocratie ? Qu’ils fassent ce qu’ils veulent faire, mais je jure que la Gambie sera pas colonisé une seconde fois », s’interrogeait alors le président gambien.
Ferloo