La majorité présidentielle tente de désamorcer les tensions après la répression de la manifestation de l’opposition à Bamako, le 2 juin 2018.
Prenant la parole pour la première fois depuis les violences du 2 juin à Bamako, la majorité présidentielle a rencontré la presse ce mardi, pour prôner l’apaisement. Plus de 25 personnes avaient été blessées samedi, après l’intervention des forces de l’ordre pour empêcher la tenue d’une marche, non autorisée, par une coalition de partis politiques d’opposition.
La majorité présidentielle veut éviter l’escalade. Ainsi, elle se désolidarise totalement d’un groupuscule qui dit se réclamer d’elle, veut porter dans les rues la contradiction à l’opposition et projette de manifester à Bamako ce vendredi, jour déjà choisi par l’opposition pour protester.
« Des jeunes -qui se revendiquent de nous- projettent d’organiser une marche le 8 », mais l’alliance de la soixantaine de partis que compte la majorité présidentielle est « totalement en dehors de cela », affirme Bokary Tréta, président du RPM, parti au pouvoir et chef de cette coalition.
Au cours de la même conférence de presse, le chef de la majorité, réunie au sein d’une plateforme dénommée « Ensemble pour le Mali », a invité non seulement l’opposition, mais également les partis de la majorité à « rentrer dans la République, respecter les règles du jeu et se préparer à une compétition civilisée ».
« Il faut des élections apaisées », a-t-il poursuivi, avant d’énumérer les actes posés par le gouvernement qui, selon lui, prouvent que l’élection présidentielle de juillet 2018 sera libre et transparente.
RFI