Le président Emmanuel Macron est arrivé mercredi soir à Ottawa, quarante-huit heures avant un sommet du G7 qui s’annonce houleux, notamment sur les questions commerciales. Le chef de l’Etat français a été accueilli par le Premier ministre canadien Justin Trudeau et à l’agenda des deux hommes, la préparation justement de ce sommet…
avec notre envoyée spécial à Ottawa,Mounia Daoudi
Emmanuel Macron et Justin Trudeau ont signé mercredi une déclaration commune dans laquelle ils défendent un multilatéralisme fort, une façon, avant même le début du sommet de la Malbaie, de présenter un front uni face à Donald Trump. Les signaux en provenance de Washington semblent en effet indiquer que le président américain va adopter une ligne dure au G7 et qu’il est prêt à faire cavalier seul pour défendre l’industrie américaine qu’il estime victime de concurrence déloyale.
Sa décision d’imposer la semaine dernière des droits de douanes sur l’acier et l’aluminium a d’ailleurs été très mal perçu par ses alliés qui sont nombreux à penser qu’il ne s’agit là que d’une première salve dans sa croisade pour réduire le déficit commerciale américain. Selon eux l’administration Trump, au nom de ce qu’elle appelle la défense de la sécurité nationale, pourrait multiplier les taxes à l’avenir. D’où l’importance de se montrer intransigeant à la Malbaie sur le respect des règles du commerce international.
Le format G7 en péril ?
Les Etats-Unis risquent de paraître très isolés à la Malbaie. A Ottawa on indique en effet que face à Donald Trump, les 6 autres membres du G7 vont défendre fermement et dans l’unité leurs positions. Et dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on précise même qu’il n’est pas question de tout accepter pour avoir un communiqué commun. Par exemple, la France n’acceptera pas un texte qui ne mentionnerait l’accord de Paris sur le climat. Autant dire que les discussions risquent d’être tendues à La Malbaie. Et les Etats-Unis pourraient comme l’année dernière à Taormine refuser de signer la déclaration finale.
Rfi