Pour se rendre au sommet du G20 à Séoul (Corée du Sud), Nicolas Sarkozy a étrenné ce jeudi après-midi le nouvel avion long-courrier de l’Elysée, un Airbus A330-200 entièrement réaménagé. Déjà rebaptisé «Air Sarko One» par analogie au «Air Force One» du président américain, l’appareil a décollé d’Orly peu après 13h30.
Il vient d’achever une campagne d’essais en vol de plusieurs dizaine de milliers de kilomètres qui l’a notamment conduit à la Réunion et à Tahiti.
Vidéo. Son premier décollage le 11 novembre 2010 avec Nicolas Sarkozy à bord
Chambre, salle de bain, salle de réunion…
Acquis auprès de la compagnie Air Caraïbes, l’A330-200 d’une capacité initiale de 324 places a été transformé en un avion VIP d’une soixantaine de places, avec chambre, salle de bain et salle de réunion et, selon le ministère de la Défense, tous les moyens «modernes, sûrs et fiables» de communication. Selon un rapport sur les crédits de l’armée de l’air présenté en octobre à l’Assemblée, l’achat et l’aménagement de l’avion ont coûté 176 millions d’euros. Son entretien doit coûter 49 millions d’euros les trois premières années d’utilisation, puis 10 millions par an au-delà de 2013.
Le nouvel A330 remplace les deux moyen-courriers A319 CJ entrés en service en 2002, d’une capacité d’une trentaine de places et d’une autonomie de 7 000 km seulement, contre 12 000 km pour leur successeur. Ces deux avions ont été retirés jeudi du service et acheminés à Bordeaux pour y être réaménagés, a fait savoir la présidence. Le premier vient d’être vendu pour 32 millions d’euros à l’Etat sénégalais, qui devrait l’utiliser à partir de 2011, a précisé l’Elysée. Le second a fait l’objet d’un appel d’offres pour lequel, selon la même source, «des clients privés et des Etats se sont déjà déclarés intéressés».
Le coût de l’équipement avait fait polémique
Le coût et l’équipement du nouvel A330 a déjà suscité la polémique. En juin, la candidate socialiste à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal l’avait qualifié «d’avion privé» de Nicolas Sarkozy. Le ministère de la Défense avait alors rétorqué que son achat répondait «à un besoin avéré» et pourrait «transporter dans des meilleures conditions le même nombre de passagers que les deux Airbus actuels».
Le mois suivant, le gouvernement avait été contraint de démentir la présence à bord d’une «baignoire sabot», ainsi que l’affirmait le Canard enchaîné. Luc Chatel avait alors indiqué que son aménagement ne comportait «rien d’ostentatoire».
Stationné sur la base militaire d’Evreux (Eure), «Air Sarko One» décollera d’Orly quand le chef de l’Etat en aura besoin. « Ce ne sera pas uniquement un avion présidentiel, assure Christian Frémont, le directeur de cabinet du chef de l’Etat. Les ministres pourront l’utiliser le cas échéant. »
Vidéo. Vol d’essai d’«Air Sarko One» à la Réunion
leparisien.fr avec afp
qu’es ce que les senegalais ont fait dieu pour avoir Wade comme president c’est un natou esperont qu’il va partir le plus vite possible on en peut plus avec ce porte malheur