Que l’on me permette d’emprunter, en toute humilité, cette expression, à ce grand Monsieur de la musique sénégalaise. Eh oui, c’est le contexte qui l’exige et ce sont les événements qui l’autorisent. Quelle joie ! Quelle délivrance ! Bravo aux Lions de la Teranga, au 12ème Gaïndé, aux supporters Allez-Casa ! Bravo surtout à ce grand Monsieur, ce génie d’Aliou Cissé qui a subi toutes sortes d’invectives à l’allure de tirs groupés, venant de toutes parts et sortis de nulle part !
Heureusement que le sang de nos ancêtres, loin d’être celui des Gaulois, nous vient d’Ahmadou Bamba, de Mame Malick Sy, de Mame Limamou Laye, d’El Hadji Oumar, de Baye Niass, d’Alin Sitoe Diatta, de l’abbé Diamakoune, de Thienaba, de Fodé Kaba…
Ce sang hérité de ces grands noms, coule encore dans nos veines panafricanistes. Aliou, tu illustres là, les propos du Vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba : « la couleur de la peau n’est pas synonyme d’ignorance ». Aliou, par ton charisme, ta sérénité, ton humilité, ton éthique, ta sagesse, ton patriotisme légendaire, tu viens de montrer aux nègres de service majoritaire au Sénégal qui pensent que nos ancêtres sont des Gaulois, que la vraie ignorance, c’est la négation de la race noire. Tu viens de montrer que « séries noires » ou « journées noires », c’est aussi « série de victoires » ou « journées de bonheur ».
Merci Aliou. BOUFI YAMOON SAX MU NEEX, Coach, j’avais une peur bleue à suivre ce match, tellement que j’étais encore sous le stress de la compassion que je ressentais encore pour toi, à la suite de toutes ces critiques dont tu as été été victime, que tu as su affronter et que tu affrontes encore. Aliou, j’en ai souffert. Yatma LO en est témoin. De peur d’assister à une défaite que les oiseaux de mauvais augures avaient prévue, je n’ai point osé suivre le match. Je passais mon temps à croquer les belles séries sénégalaises : « dinama neex », «wiri wiri », « Idoles », « Nafi », « Mbetel » etc.
Merci Aliou. BOUFI YAMOON SAX MU NEEX. Tu as réussi ce que les sorciers blancs pourtant fortement rémunérés, n’ont jamais réussi au Sénégal (excepté Bruno Metsu). Tu es noir, le seul coach noir de cette légendaire compétition qu’est le Mondial 2018 et, malgré tout, tu as fait la fierté de l’AFRIQUE à qui tu offres sa première victoire à Russie 2018. Siggil nga yaay Africa ! waaw goor coach.
Je profite de cette joie du peuple, de cette effervescence populaire et de l’unité retrouvée pour demander à tous les Sénégalais de s’unir, y compris la classe politique. J’exhorte le président de tous les Sénégalais à tendre la main à l’opposition, à son Père spirituel Me Wade, et à gracier tous les prisonniers politiques ; car il est clair que ce n’est point un hasard s’il doit continuer l’œuvre de son prédécesseur Me Wade.
Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique ! Vive la Paix ! Union des cœurs dans un Sénégal grandissant !