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La publication des listes électorales provisoires au menu

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Les livraisons de ce mardi de la presse quotidienne traitent principalement de la publication des listes électorales provisoires issues de la dernière révision exceptionnelle qui a pris fin en avril dernier.

Le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections, Bernard Casimir Demba Cissé, a annoncé lundi au cours d’un point de presse que près de 500.000 inscrits avaient été enregistrés à l’issue de cette période de révision exceptionnelle, mais un seul point semble intéresser les journaux, l’absence de Karim Wade de ces listes provisoires.

« Comme beaucoup s’y attendaient, la demande d’inscription sur les listes électorales de Karim Wade a été rejetée sur appréciation des service centraux de la direction des élections », note Walfquotidien.
« Le fichier Karim écrasé », affiche ainsi L’Observateur, au sujet de l’ancien ministre d’Etat, candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la prochaine présidentielle de février 2019, dont la demande d’inscription « a été rejetée » sur la base de l’article L31 du Code électoral, selon le journal.
Cet article stipule : « Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale, les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois assortie d’une amende pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon, et de manière générale, pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à 5 ans de prison (..) ».
Or, M. Wade, qui a occupé plusieurs portefeuilles sous la présidence de son père Abdoulaye Wade, a été condamné, en mars 2015, à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite et à payer une amende de 138 milliards de francs CFA.
« Karim Wade ne va pas figurer sur les listes électorales, conformément à la loi », mais il « a le droit de saisir le président du Tribunal d’instance ou bien, dans son cas, le chef de la représentation diplomatique ou consulaire où il est exilé depuis sa libération », ayant bénéficié d’une grâce présidentielle en 2016, relève le quotidien, citant le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections.
« Le candidat du PDS peut faire recours auprès de l’ambassade du Sénégal au Koweït, la réaction des libéraux attendue aujourd’hui », mardi, note Vox Populi.
Le Témoin quotidien anticipe un tout petit peu sur les évènements et annonce que le PDS, d’ores et déjà, « +déchire+ la décision du pouvoir et déclare la guerre » au président Sall.
Tribune semble convaincu que Karim Wade est « hors course », d’autant que si l’on en croit le quotidien Enquête, le régime du président Sall a scellé « le sort du candidat du PDS », dont la stratégie « est sans doute curieuse », analyse La Cloche.
« Elle consiste à faire de Karim Wade l’unique candidat du parti pour la présidentielle de 2019. Karim de A à Z. Donc, point d’autres alternatives. Tous ceux qui militaient pour un plan B ont été totalement ignorés ou réduits à néant », ajoute le billettiste de ce journal.
« Pourtant, il est établi que ce candidat tant admiré, tête de gondole d’une traque aux biens mal acquis, a été condamné par une cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Même si cette juridiction d’exception est fortement décriée par sa gestion parcimonieuse des dossiers, avec des airs inquisitoires, elle a rendu un verdict de six ans de prison » contre Wade-fils, rappelle le commentateur.
Il poursuit : « Si l’ex-ministre d’Etat n’a purgé que la moitié de sa peine, c’est du fait d’une grâce présidentielle +offerte+ dans des conditions aussi ombrageuses que la longue nuit durant laquelle le +prisonnier le plus célèbre du pays+ est parti manu militari à Doha, au Qatar ».
A la lumière du cas Karim Wade, certains journaux évoquent la situation du maire de Dakar Khalifa Sall, lui aussi condamné en mars dernier à 5 ans de prison pour détournement de deniers publics mais potentiel candidat à la présidentielle.
M. Sall « peut encore espérer participer aux prochaines élections dans la mesure où son dossier est encore pendant devant la justice (…) », constate le quotidien L’As. « Khalifa Sall est en sursis parce que l’affaire de la Caisse d’avance qui lui a valu ses déboires judiciaires est encore pendante devant la justice », note également Walfquotidien.
Auteur : Aps 

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