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Ebola : l’OMS tire la sonnette d’alarme

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti vendredi que les difficultés allaient être maximales pour enrayer la nouvelle épidémie d’Ebola en RDC, qui sévit dans une « zone de guerre » où les humanitaires ne se déplacent pas sans « escorte armée ».
« Sur l’échelle du degré de difficulté, tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet », a déclaré le directeur général adjoint de l’OMS, en charge des réponses d’urgence, Peter Salama, lors d’un point de presse à Genève.
L’OMS considère désormais que le risque pour la santé publique est élevé à l’échelle nationale et régionale. A l’échelle mondiale, le risque est actuellement considéré comme faible.
La maladie a été signalée à Mangina, une bourgade située à 30 km au sud-ouest de Beni dans la province troublée du Nord-Kivu (est).
« Ici, c’est le niveau de sécurité 4 pour l’ONU, l’un des plus élevés », a expliqué M. Salama, spécifiant que « plus d’une centaine de groupes armés opèrent à l’intérieur et autour du Nord-Kivu, dont au moins vingt sont très actifs ».
« Même si nous avons accès aux villes de Mangina et Beni, nous ne savons pas dans quelle mesure nous allons devoir compter sur des escortes armées pour identifier les contacts (des patients, ndlr) à l’extérieur de ces petites villes », a-t-il prévenu, alors même que l’identification la plus rapide des contacts est l’un des éléments principaux de la lutte contre Ebola.
Il a également mis en exergue les difficultés liées à la présence de nombreux déplacés internes dans la région et aux mouvements de la population vers l’Ouganda voisin, où les humanitaires ont été mis en état d’alerte pour identifier tout cas suspect.
Le 1er août, la RDC a annoncé faire face à une nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola, qui aurait déjà fait 20 morts dans l’est du pays, tout juste une semaine après avoir annoncé la fin de la précédente épidémie dans le nord-ouest. Quatre cas ont été confirmés par les laboratoires.
Un des décès est un personnel sanitaire, a précisé M. Salama qui a également expliqué que le décès d’une femme dans un hôpital dans les environs de Beni, suivi de ses funérailles non sécurisées, constitue « l’événement critique, qui a vraiment déclenché l’alarme » et qui semble être à l’origine de l’épidémie.
Il a aussi annoncé que la souche de l’épidémie était très probablement la souche Zaïre, la plus mortelle, mais contre laquelle il existe un vaccin expérimental « sûr et efficace » qui a pu être utilisé dans la précédente épidémie.
Quelque 3.000 doses de vaccins se trouvent encore à Kinshasa, et des centaines de milliers sont très rapidement disponibles, selon M. Salama.
La RDC a déjà connu neuf précédentes épidémies d’Ebola sur son sol où le virus a sévi pour la première fois en 1976.
Avec AFP

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