XALIMANEWS: La 47e session des assises de l’Union de la presse francophone (UPF) s’est ouverte mardi à Tsaghkadzor, en Arménie, pour trois jours, sur le thème « médias et migrations ».
Cette rencontre est l’occasion pour les journalistes d’évoquer cette « problématique devenue un gros sujet d’actualité », selon l’UPF.
Le thème choisi par l’Union de la presse francophone pour ses assises est « profondément lié à l’actualité et fait partie de l’histoire de l’humanité », a souligné Arman Yeghoyan, le porte-parole du Premier ministre arménien, à l’ouverture de la rencontre.
« Fervent défenseur des droits et des libertés fondamentales de l’homme, l’Arménie accorde une grande importance aux médias en tant qu’acteurs libres et responsables » de « la défense (…) de la liberté de la presse », a-t-il ajouté.
« La presse, si elle est libre, a souligné Arman Yeghoyan, peut jouer un rôle déterminant dans la consolidation de la démocrate, la lutte contre la corruption, la moralisation de la vie politique, la mobilisation et la participation de la société à la bonne gouvernance. »
La presse, les médias en général, ont le pouvoir de faciliter les échanges et la transmission des « idées novatrices », selon Arman Yeghoyan, journaliste de formation, venu présider la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de l’UPF.
Pays fortement marqué par les migrations depuis plusieurs décennies, l’Arménie a vu des milliers de ses citoyens, dont des Syriens d’origine arménienne, revenir au bercail durant ces dernières années.
« Le défi, aujourd’hui, est de permettre aux migrants d’avoir la possibilité de travailler en gardant leurs cultures, leurs traditions et leurs valeurs », a dit M. Yeghoyan.
Les propositions faites par les participants lors des assises permettront aux gouvernants des pays représentés au sein de l’UPF d’améliorer leur politique migratoire, selon le porte-parole du Premier ministre arménien.
« Les hommes et femmes des médias sont devenus (…) des acteurs de premier plan dans le traitement des informations liées aux migrations, dans de nombreuses régions du monde où les migrants sont confrontés à la nécessité de quitter leur pays pour assurer leur sécurité », a souligné le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, président de l’UPF.
Parler d’exode de populations et de migrations en Arménie est un « symbole en cette terre où aurait échoué l’Arche de Noé », a-t-il ajouté.
C’est très symbolique pour l’UPF de tenir ses assises dans ce pays d’Asie occidentale, un pays « qui a vu son peuple persécuté, massacré et poussé à l’exil vers de nombreux pays, dont la Syrie, le Liban et la France », a rappelé Madiambal Diagne.
Selon la présidente de la section arménienne de l’UPF, Zara Nazarian, la rencontre est l’occasion d’ »apporter [les] compétences professionnelles et [les] qualités humaines pour entendre et faire entendre les voix de ceux qui souffrent, de ceux qui s’arrachent à leurs pays et migrent, à la recherche d’un avenir meilleur ».
La 47e session des assises de l’UPF se tient dans un pays qui vient de vivre une étape cruciale de son histoire, une « véritable révolution communément appelée la Révolution de velours », rappelle Mme Nazarian.
« L’Arménie a tourné la page de près de 30 années d’un système politique devenu obsolète, qui freine le développement du pays », assure-t-elle.
Le comité international de l’UPF, qui regroupe les sections nationales de l’organisation, va élire dans l’après- midi un nouveau bureau dirigé par un secrétaire général.
La ville balnéaire de Tsaghkadzor, où se tient la réunion de l’Union de la presse francophone, est située à une soixantaine de km d’Erevan, la capitale du pays, où aura lieu vendredi le 17e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OIF, sur le thème : « Vivre ensemble ».