– Après avoir été condamné dans le procès qui l’oppose à Thierno Ousmane Sy, Latif Coulibaly est à nouveau poursuivi pour diffamation. Cette fois-ci, c’est le directeur de Suneor qui lui a servi une citation directe. L’affaire qui a été évoqué ce jeudi, a été renvoyée au 9 décembre prochain pour le paiement de la consignation. Le plaignant réclame 500 millions Fcfa.
Abdou Latif Coulibaly, le directeur de publication du magazine « La Gazette » et ses deux reporters Bocar Sakho et Baye Makébé Sarr feront face au juge du tribunal correctionnel de Dakar, le 9 décembre prochain. Ils sont poursuivis pour diffamation par le directeur général de Suneor, Abbas Jaber.
Dans son numéro 63, « La Gazette » avait publié un article titré : « vente du patrimoine foncier de la Suneor / Main basse sur 165 milliards ». Les auteurs de l’article soutenaient que « la gestion de la Suneor est l’illustration parfaite du fonctionnement atypique d’un régime néo-patrimonial (…) On notera que tous les ressorts de la Suneor sont presque cassés pour assouvir les intérêts d’un clan et celui d’un homme qui en est le symbole ».
Plus loin, les auteurs de l’article affirment que les autorités étatiques « cautionnent les agissements de l’homme d’affaires qui ne cache pas sa volonté d’aliéner une partie du patrimoine de la Suneor (estimée à 165 milliards Fcfa), en violation flagrante de ses engagements contractuels issus de l’accord de privatisation. En toute impunité. L’Etat a accordé une subvention de 6 milliards et a imposé une taxe conjoncturelle d’importation (Tci) de 25 % pour protéger l’industrie de l’ami personnel du chef de l’Etat, en violation flagrante des textes de l’institution sous-régionale ».
S’estimant diffamé par le journal « La Gazette », le directeur de Suneor a adressé une citation directe à Abdou Latif Coulibaly et à ses deux reporters.
L’affaire, enrôlée, a été évoquée ce jeudi. Mais, le juge l’a renvoyée au 9 décembre prochain pour le paiement de la consignation.
Le plaignant réclame 500 millions Fcfa de dommages et intérêts et la publication de la décision (s’ils sont condamnés) dans les journaux de la place sous astreinte de 10 millions Fcfa par jour de retard.
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