spot_img

Sonko, le projet souverain entre attaques et culte de la personnalité ( Par Guy Marius Sagna).

Date:

A ceux qui pensent que l’anti-impérialisme de Sonko est une tactique politicienne et électoraliste, je veux dire que j’ai connu Ousmane Sonko dans le Collectif NON AUX APE en 2014. C’est lui même qui venait aux réunions de ce Collectif à l’époque. Il n’avait pas encore tout ce travail et ses responsabilités à gérer. C’est vous dire l’intérêt qu’il portait – et continue à porter – pour les questions de souveraineté.

Je suis de ceux qui juge les organisations et les hommes par ce qu’ils font et non par ce qu’il disent d’eux. Je tente d’être un des héritiers du camarade Jo Diop de Thiès: « Jëf moy natukayu dëgg ». Beaucoup de militants de Pastef et d’autres citoyens sénégalais se réclamant du patriotisme mais véritables « patriotes du clavier » devraient s’inspirer de l’implication de Sonko sur le terrain dans ce Collectif en s’impliquant réellement dans les luttes de leur localité au lieu de ne jouer qu’aux répondeurs automatiques.
Quand on a des femmes et des hommes politiques comme Sonko (il n’est pas le seul) qui posent la question radicale d’un projet souverain pour sortir du sous-développement on ne fait pas la fine bouche, on ne les critique pas pour des vétilles ou sur de fausses questions juste pour faire croire qu’on est objectif. On les protège. Mais on ne fait pas dans le culte de la personnalité non plus: « Lo wax dëgg la. Loy waja wax dëgg la ». On ne fait pas dans le « Sonko mo ko yor ». Seul « Askan wi mo ko yor » et le projet politique de sortie de l’oppression impérialiste et de l’oppression des politiciens sénégalais. Transformer la relation entre le Sénégal (Afrique) et le reste du monde, transformer la relation entre les élus et le peuple ce qui commence par transformer la relation entre militants et « élus » dans les partis politiques et autres organisations. Moi même je ne suis pas d’accord avec Sonko sur la question de la ZLEC, sur son appréciation de Kagamé…Mais le débat continue car notre objectif devrait être d’être à la recherche ensemble d’un projet collectif de sortie de ce système d’oppression de la majorité de nos concitoyens.
Pour les articles de presse commandités par Macky Sall et ses hommes et femmes de main contre Sonko, ne vous en faites pas. Cela va continuer et de mal en pis. Mais souvenez-vous que dans la presse, comme dans d’autres secteurs, il y a des journalistes qui sont achetés. Or, « Acheter un journaliste coûte moins cher qu’une bonne call-girl, à peine deux cents dollars par mois. ». Cette période pré-électorale est une période de traite pour ces journalistes de la plus vile et sotte espèce. Souvenons-nous aussi que le « le prix à payer pour être présenté par les médias comme un candidat « responsable et sérieux » est généralement d’être en accord avec la distribution actuelle de la richesse et du pouvoir ». Or, Sonko jusqu’à présent n’est pas en accord avec le partage des richesses du Sénégal entre l’impérialisme et ses suppôts au pouvoir.

La lutte continue pour un autre Sénégal.
Le peuple vaincra

Dakar, le 26 novembre 2018

Guy Marius SAGNA

5 Commentaires

  1. Ce que Sonko doit savoir ,à mon humble avis,demande beaucoup de lucidité .
    Il dit avoir fait des études et personne ne l à embaucher,il y est arrivé par concours.
    Il a décidé de faire de la politique comme tout citoyen libre,on l à radié pour devoir de réserve .
    Il a été alors embauché par le peuple qui l a mis à l Assemblée nationale .
    Il décide de se présenter ,une partie du peuple se reconnaît à son discours .
    Alors,si Allah te donne ndekki,agne ,s Il te promet Rer ,tu dois le croire.
    Je ne vois pas dès lors tous ces actes posés par le candidat Sonko.
    Il se courbe devant les tarikhas pour donner un gage à leurs talibes.
    Il se projette dans des alliances avec des leaders qui ont tous pratique le système et y ont laissé des traces .
    Le comble est cette description qu il a de Abdoulaye Wade,pour qui il a sûrement voté en 2012,cet homme qui a incarné tout ce qui est a rejeter du sa gouvernance.
    Pour combattre un système,il ne suffit pas seulement de dénoncer le pouvoir en place,il est la cible la plus facile parce confronter à la gouvernance du pays,avec toute sa complexité .
    Il faut être droit sur ses bottes et laisser les gens apprécier ,toutes autres formes de compromission rendent certains perplexes ,dubitatifs .
    Je vote pour le discours de Sonko mais je voterai jamais pour un allié de Wade.
    Mr Sagna,votre crainte est déjà d actualité,certains n écoutent même pas,ne vérifient pas,ils sont juste sous le charme de Sonko.
    On a vu Macron,adulé par les français qui voulaient un changement,Sonko à du assister en France où il séjourne la réaction des français à son égard .
    Wa Salam

  2. Oui,article trés responsable,mais on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs.Nous sommes au Sénégal,Wade n’est pas mort et vous ne pouvez pas de façon unilatérale dire qu’il est le père du système et décréter sa mort politique.D’ailleurs Wade n’a jamais été le père du système,il a juste jouer sa partition.Les alliances ,en politique sont indispensables.Qu’elle soit contre nature,stratétégique,organisationnelle,idéologique ou autre.Et n’allez pas en besogne,il faut toujours analyser des propos en tenant compte de leur situation d’énonciation,A ce moment là,nous avions pensé que Sonko allumait un contre feu,car nous savons que que Macky et ses séides sont tétanisés d’entendre qu’une alliance entre Wade et Sonko soit probable.Pour les marabouts,je crois que jusque là la démarche de Sonko,tout comme les propositions qu’il fait pour formaliser les relations entre les politiques et les religieux sont tés correctes. Mais je respecte votre analyse qui veut qu’on s’arme d’esprit critique pour traquer toutes les fausses pistes ou initiatives dans lesquelles Sonko pourrait s’embourber.Car la vérité,c’est que Sonko incarne un espoir grandissant du peuple sénégalais.

    • Tout à fait d accord avec votre analyse mais je demeure convaincu que c’est le peuple qui vote ,c’est le peuple qui est fatigué ,et qui a besoin d un leader pas d un messie.
      C’est ce peuple qu il faut convaincre,éduquer et lui faire comprendre à tout point de vue qu il détient le pouvoir,pas les politiques .
      C’est ce peuple qui debout comme un seul homme peut accompagner des changements ,supporter les désagréments qui vont avec et s armer de patience pour des lendemains meilleurs .
      Et cela se construit ,cela ne peut être le combat d une élection d un homme qui face à un système qui dépasse celui qui gouverne le
      Senegal ,ne peut pas résister une semaine.
      Il faut être au fait de la situation géopolitique mondiale,être raisonnable et promettre ce qui est faisable .
      Merci d avoir échangé dans cette courtoisie .
      Wa Salam

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

« Propos d’un juge » (Par Moussa Bèye)

Dans cet ouvrage « Propos d’un juge » qui...

La cure de la dictature (Par Bougane Gueye Dany)

Les gorges profondes de Joe & Jack ont jacassé...

Une Nouvelle Route Vers la Prospérité : Comment le Sénégal Peut Capitaliser sur la Ligne Maritime Agadir-Dakar

L’ouverture par la société marocaine Atlas Marine d’une nouvelle...