Si 10 000 pièces sont originaires du Sénégal, «nous souhaitons avoir les 10 000», a déclaré le ministre de la Culture sénégalais.
« Nous sommes disposés à trouver des solutions avec la France. Si nous avons 10 000 (pièces identifiées comme étant originaires du Sénégal, NDLR), nous souhaitons avoir les 10 000 », a déclaré le ministre de la Culture sénégalais Abdou Latif Coulibaly lors de la présentation à la presse du Musée des civilisations noires, qui sera inauguré à Dakar le 6 décembre.
Emmanuel Macron avait commandé en mars un rapport à deux universitaires, Felwine Sarr, de l’université de Saint-Louis (Sénégal) et Bénédicte Savoy, du Collège de France. Ce texte suggère notamment un changement radical de la loi française sur le patrimoine pour redonner à l’Afrique une partie de son patrimoine. Ce « travail de réflexion mémorielle sur la colonisation offre un nouvel éclairage sur les circonstances des captations patrimoniales et la spécificité du patrimoine africain », argue l’Elysée.
Le rapport met « beaucoup trop les musées sur la touche »
Président du musée du Quai Branly-Jacques Chirac, où sont rassemblées 70 000 œuvres d’art africain sur les quelque 90 000 des collections publiques françaises, Stéphane Martin estime que le rapport a « un problème principal » : « Il met beaucoup trop les musées sur la touche au profit des spécialistes de la réparation mémorielle ».
Ils nous trompent encore: demandons un retour d’investissements. Non seulement rapatrier notre patrimoine mais aussi payer le prix du vol et recel. Et ensuite mettre ces oieces aux encheres et investir sur l’education et la re-ecriture de notre histoire.