XALIMANEWS : Le gouvernement va accompagner la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) dans le cadre de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale (ZELECA), pour qu’elle devienne « l’un des champions du continent africain » dans son secteur, a promis le ministre du Commerce, Alioune Sarr.
« Le gouvernement accompagnera la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) non seulement dans la commercialisation de sa production mais également dans’’ le cadre de la mise en œuvre de la ZLECA, « pour qu’elle soit l’un des champions du continent africain », a dit M. Sarr, également chargé du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME.
Il intervenait jeudi lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée au vote du budget de son département pour l’exercice 2019.
Selon le ministre du Commerce, « le gouvernement a pris les mesures idoines en imposant une interdiction tacite d’importer du sucre tant que la Compagnie sucrière sénégalaise a du sucre, par la non délivrance de demandes d’exportation de produits alimentaires ».
De septembre 2017 à octobre 2018, « pas un seul gramme de sucre n’a été importé au Sénégal mais naturellement, une fois que la CSS a fini de vendre son, sucre on ouvre les exportations », a-t-il indiqué.
Alioune Sarr évoque à ce sujet « le rôle d’un gouvernement responsable, parce que quand les consommateurs ont besoin de sucre et que notre industrie n’a plus de sucre, on prend la décision d’ouvrir le marché », et c’est que qui a été fait.
Des médias sénégalais ont dernièrement fait état d’une suroffre de sucre sur le marché sénégalais, une situation ayant nuit aux affaires de la CSS.
Le ministère du Commerce avait réagi en assurant que ‘‘ (…) toutes les autorisations accordées par les services techniques du ministère chargé du commerce sont conformes aux décisions issues des rencontres de concertation et validées par les autorités compétentes ».
Alioune Sarr, répondant aux députés dont certains ont évoqué cette question, note que la Compagnie sucrière sénégalaise « est passée de 84 mille tonnes à 144 mille tonnes entre 2012-2018, soit une hausse de 71% de sa production ».
Il a ajouté qu’en 2017, la CSS « avait importé 75 mille tonnes, plus 144 mille tonnes’’ représentant sa production, soit « 219 tonnes qui ont été commercialisées avant la fin du mois d’octobre dernier ».
« On peut dire qu’une entreprise qui a produit 144 mille tonnes en 2018 et qui est à 700 mille tonnes est presque à 100% de l’écoulement de sa production », a-t-il indiqué.
« La CSS n’est nullement menacée », assure le ministre du Commerce, disant vouloir « rassurer les populations et les travailleurs de Richard-Toll, Dagana et la zone nord », où se trouvent les installations de la CSS.