Chers journalistes, chers amis, chers partenaires de la Presse
Je voudrais vous remercier sincèrement d’avoir bien voulu répondre à notre invitation à l’occasion de ce point de presse tenu à l’aune du séminaire-atelier des 10 et 11 décembre 2018 et ayant regroupé l’ensemble du personnel du fongip, des consultants et des partenaires stratégiques.
J’ai jugé opportun de partager avec les partenaires médias que vous êtes nos conclusions.
Comme vous le savez, une étude de la BCEAO en 2014 a estimé le gap annuel de financement bancaire en faveur des PME/PMI à 516 milliards FCFA. Et parmi les motifs de rejet des demandes de financement des PME soulignés par les Banques, le manque de garantie représenterait 53%.
Par conséquent, le FONGIP a pour mission de contribuer de manière significative à faciliter l’accès au financement des PME qui constitue, par ailleurs, 99 % du tissu économique du pays et ce à des coûts raisonnables et soutenables pour ces petites et moyennes entreprises.
Depuis sa création et le démarrage de ses activités en 2014, l’institution FONGIP a gagné en notoriété, après avoir été acceptée et reconnue par les autres acteurs de l’écosystème financier national, notamment les banques et les SFD (Systèmes financiers Décentralisés) dans 41 des 45 départements du Sénégal.
Aujourd’hui le FONGIP travaille déjà avec 16 banques et 37 SFD et à mobilisee 48 milliards FCFA en faveur de plus de 4000 TPE, PME et PMI avec presque 40 000 bénéficiaires.
Pour répondre de manière significative à sa mission et apporter l’impact attendu dans le financement et le développement des PME porteuses de la croissance économique du pays, le FONGIP a décidé de lancer une mutation pour développer ses capacités afin de faire face aux exigences du secteur, qui deviennent de plus en plus tenues.
Par conséquent, le processus de mutation institutionnelle rendra conforme le dispositif organisationnel et opérationnel du FONGIP aux normes BCEAO afin de justifier et de faciliter son passage de statut d’agence à celui d’établissement financier de cautionnement et de garantie.
Les objectifs recherchés de cette mutation institutionnelle du Fongip sont de plusieurs ordres :
Réduire le gap de financement des PME et PMI de 25 à 40%, soit une mobilisation de financements bancaires de plus de 275 milliards FCFA par an à partir de 2023 ;
Devenir l’unique institution publique de garantie de l’Etat du Sénégal ;
Installer le FONGIP dans un cadre réglementaire et technique sous le contrôle de la commission bancaire de la BCEAO. Ce qui confèrera au FONGIP un statut d’acteur reconnu du système financier avec toutes les facilités attendues ;
Avoir la possibilité d’obtenir la garantie signature et de se conformer notamment aux normes Bâle II et Bâle III ;
Avoir la faculté de lever des fonds additionnels auprès des Partenaires Techniques et Financiers et des autres bailleurs ;
Se positionner principalement sur son cœur de métier qui est la garantie et le cautionnement ;
Assurer l’autonomie financière de sa gestion ; notamment le financement propre de son budget de fonctionnement.
Rationaliser et optimiser les interventions de l’Etat dans l’accompagnement et le financement des PME ;
Devenir la première institution financière nationale.
Toutes les études de diagnostic, du modèle économique, du statut juridique et du business plan ont été réalisées par un groupement international composé de cabinets Sénégalais, marocain et français approuvée par le Conseil d’Administration qui a autorisé le lancement du processus de mutation institutionnelle et, d’obtention de l’Agrément d’établissement financier de garantie et de cautionnement.
C’est pour toutes ces raisons que le FONGIP a organisé cet important atelier pour disséminer et partager les orientations du projet de mutation. L’atelier a réuni tout le personnel, les consultants et partenaires du FONGIP.
Le modèle retenu est un modèle dissocié avec le dépôt de notre dossier de demande d’agrément prévu en fin mai 2019.
Je vous remercie de votre aimable attention.
L’administrateur Général
Doudou ka
Que de la théorie! dans les pays serieux les institutions sont tellement bien pensees comme la constitution qu’il n’y a presque pas de changement incremental sauf apres des decennies ou des mutations extraordinaires