Chers concitoyens, chers internautes,
Je vous remercie pour votre participation active à cette session de questions-réponses. Je vous félicite pour votre dynamisme et la qualité de nos échanges. Voici mes réponses à vos interrogations.
Tout d’abord, vous avez été nombreux à m’interroger sur les collectivités territoriales et le désenclavement : Plusieurs programmes ont été mis en œuvre pour accélérer le désenclavement des zones rurales et assurer le développement de l’ensemble de notre territoire : PROMOVILLES, le PUDC ou encore le PUMA. Ces programmes œuvrent ainsi à favoriser l’inclusion des populations et l’émergence de l’ensemble des régions. Au cours de mes nombreuses tournées, notamment dans le Sénégal oriental ou en Casamance, j’ai eu la joie de poursuivre cet important travail de désenclavement, tout en constatant les résultats des premières phases des nombreux programmes et en lançant les phases suivantes. Nous avons lancé ainsi Promovilles à Tambacounda, inauguré des infrastructures routières, entre autres. En plus de sa vocation d’équité territoriale et de justice sociale, le PUDC est devenu un catalyseur d’activités génératrices de revenus. Des milliers d’emplois durables ont été créés grâce à ces réalisations en infrastructures et équipements. Je suis heureux de constater comment les conditions de vie des populations bénéficiaires du PUDC et du PUMA changent radicalement la vie de millions de sénégalais pour le meilleur.
Concernant les questions sur l’habitat : garantir à chacun le droit de disposer d’un lieu où vivre dans le confort et la sécurité, est une attribution de tout Etat démocratique moderne. C’est la raison pour laquelle notre pays a placé au cœur du PSE l’Aménagement du territoire, la Décentralisation et l’Habitat, en vue d’assurer un développement équilibré et harmonieux. C’est le sens de la Réforme de la politique de décentralisation dite “Acte III” qui incarne la refondation de l’action territoriale de l’Etat, en vue d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Dans ce cadre, les nouveaux sites aménagés doivent donner opportunité à chaque Sénégalais de disposer d’un toit. Il en est ainsi de Diamniadio et du Lac Rose en sus de ma volonté d’impulser une politique de logement dans tout le pays.
Aux internautes, compatriotes de la région du Nord, ayant posé des questions sur la région de Matam :
Les réalisations de nos programmes de développement, visibles partout dans le pays et dans tous les secteurs vitaux : Agriculture, Elevage, Energie, Santé, Éducation, Économie… le sont aussi à Matam. Ces actions concrètes vont au-delà des engagements pris lors du Conseil des ministres délocalisé de mars 2013 où je confiais déjà mon ambition de relever le défi de faire de Matam un véritable pôle économique d’envergure. La région de Matam est au coeur de l’émergence. Rien que pour les travaux hydrauliques, l’objectif du PUDC était de réaliser, dans la région de Matam, 14 systèmes d’alimentation pour un coût global de plus de 4 006 millions de Francs CFA et d’aménager 14 périmètres maraîchers.
Pour ce qui est de l’électrification : Consolider le réseau électrique sur l’ensemble de notre territoire pour participer à un développement égalitaire entre milieux urbains et ruraux a toujours été au coeur de mes priorités. C’est pourquoi j’ai lancé un programme prioritaire, qui a déjà permis, entre 2012 et 2016, d’électrifier plus de 92% de villages.
Au sujet de l’accès à l’eau : Pour favoriser un accès équitable à l’eau sur l’ensemble du territoire, le Gouvernement a investi dans les territoires ruraux afin d’approfondir la réforme hydraulique, forer et exploiter nos ressources hydrauliques et ainsi, permettre l’accès à une eau potable pour tous.
Pour les questions autour du TER, je rappelle que le TER doit permettre aux citoyens sénégalais de la région de Dakar de pouvoir relier plus facilement la capitale ainsi que le pôle de Diamniadio. Un nouveau volet va poursuivre l’étendue des arrêts desservis par le TER qui contribue ainsi à désengorger Dakar où les difficultés en matière de mobilité coûte plus de 100 milliards par an. Avec le TER, il devient possible d’habiter Diamniadio, Mbour, Diass, Thiès ou ailleurs dans toute cette zone et travailler ou étudier à Dakar.
Abordant la question du développement économique, le PSE a fait l’objet de nombreuses questions de votre part. L’objectif du Plan Sénégal Émergent est d’amener le Sénégal sur le chemin de l’émergence : avec le développement de programmes de formation et d’emploi ainsi que la construction de multiples infrastructures pour désenclaver nos régions rurales, nous œuvrons chaque jour à sortir de la catégorie des Pays les Moins Avancés. Nos efforts sont reconnus par la communauté internationale et régulièrement salués.
L’Industrie, sujet que j’ai retrouvé dans nombres de vos questions, est un pilier essentiel du PSE : le parc industriel de Diamniadio et les zones économiques spéciales sont quelques exemples de réalisations concrètes. Nous poursuivons le développement d’une industrie créatrice d’emplois et levier de croissance du Sénégal, notamment en continuant à développer les partenariats public-privé.
L’environnement et le développement durable sont au cœur de mes préoccupations, et des vôtres. Nous ne laisserons pas les générations futures payer la facture de notre émergence. C’est pourquoi nous allons poursuivre l’ensemble du travail mené avec le Plan Sénégal Émergent, en l’augmentant d’un volet environnemental encore plus conséquent.
Pour notre notre croissance économique : il n’y a pas de secret ! Tout est dans le Plan Sénégal Émergent : de nombreux investissements infrastructurels et des programmes de grande ampleur répondant aux besoins des citoyens sénégalais. Depuis 2012, notre croissance est dans une trajectoire soutenue. Elle tourne autour de 7% par an et devrait, dans la prochaine phase du PSE, monter à 2 chiffres.
Sur la question des droits des citoyens, la réforme de la Constitution que j’ai portée en 2016 a permis la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droit à l’environnement sain, sur leur patrimoine foncier, et leurs ressources naturelles. Ces nouveaux droits, inscrits dans la Constitution, sont ainsi pleinement reconnus comme droits de la personne humaine.
Pour répondre à vos questions concernant les mesures de justice sociale, je tiens à rappeler qu’elles représentent une grande composante du PSE. J’ai agi sur les questions de l’accès à la santé, avec la mise en place de la CMU ou encore la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans pour ne citer que ces exemples. J’ai accéléré la politique d’accès à l’eau potable dans le monde rural. J’ai institué les Bourses de sécurité familiale pour sortir plus de 400 000 ménages de la précarité, la carte d’égalité des chances en faveur des personnes vivant avec un handicap, entre autres mesures.
Sur les questions relatives aux médias, et plus largement la liberté de la presse, j’ai participé lors du Forum de la Paix, à Paris, en novembre, à un panel organisé par Reporters Sans Frontières, dédié à la liberté de la presse. Il y a été rappelé, par mes homologues et moi-même, que l’espace mondial de l’information et de la communication doit être considéré comme un bien commun de l’humanité, dans lequel doivent être garantis la liberté, le pluralisme et l’intégrité des informations.
Internet a révolutionné nos usages de consommation des médias : il n’y a plus de différences, de distinction entre presse nationale et presse internationale, puisque l’ensemble des entretiens que j’accorde sont toujours retranscrits sur la toile et accessibles à tous. C’est comme cela que je veux porter la voix du Sénégal au cœur du concert des Nations.
S’agissant du Franc CFA : il s’agit, certes, d’une monnaie mise en place à la période coloniale. A l’indépendance, il a changé de nom mais les mécanismes sont restés les mêmes. Aujourd’hui, nous allons naturellement évoluer vers une prise en charge totale de notre monnaie. Mais ce qu’il faut surtout éviter, c’est la précipitation, qui peut être extrêmement grave et dangereuse. Notre zone monétaire, l’UEMOA, comprend 8 pays avec lesquels nous partageons cette monnaie et une politique commune avec des paramètres qui concourent à asseoir la force de notre monnaie et sa convertibilité. Nous avons, en outre, un tarif extérieur commun adopté au niveau de la CEDEAO : cela concerne les 15 Etats d’Afrique de l’Ouest. Nous travaillons d’arrache-pied pour aller vers une harmonisation monétaire totale.
Ensuite, nombreux sont ceux qui ont abordé le sujet de Jeunesse et l’Emploi des jeunes…
En développant de nouveaux secteurs de notre économie, nous avons permis de créer de nouveaux emplois et des nouvelles formations : ces derniers mois ont été inaugurés la plateforme industrielle de Diamniadio, représentant à elle seule 23 000 emplois, l’Institut National du Pétrole et du Gaz, qui formera nos jeunes à travailler à l’exploitation de nos richesses.
Par ailleurs, avec la DER, nous soutenons le développement de nombreuses startups fondées par les femmes et les jeunes : le Sénégal est de plus en plus reconnu à l’international comme une terre d’innovation et fer de lance des startups en Afrique de l’Ouest. Je continuerai, avec l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) et la Der, entre autres mécanismes, à développer nos talents et les conditions nécessaires à leur épanouissement, car il s’agit là des créateurs d’emplois et de richesse.
… Mais aussi de l’Éducation et de la Formation professionnelle.
Plusieurs projets ont déjà été mis en place, afin de faire évoluer les programmes scolaires : l’ouverture des daaras modernes et des académies (une première au Sénégal) permet à l’enfant d’acquérir un enseignement religieux et d’autres compétences, l’introduction des langues nationales sur les 3 premières années de l’élémentaire, les projets Lecture pour tous, le projet d’amélioration de l’apprentissage en mathématiques à l’élémentaire…
Mon objectif est bien de continuer à développer l’offre d’enseignement pour les adapter à la réalité économique, ce que nous avons réalisé avec l’ouverture récente de l’INPG (Institut National du Pétrole et du Gaz).
Concernant la formation professionnelle, nous avons déjà investi 81 milliards FCFA pour pousser la formation professionnelle des jeunes : réadaptation des lycées techniques, construction de nouvelles structures de formation, renforcement de l’employabilité des jeunes, développement de programmes d’apprentissage… car les métiers techniques et artisanaux représentent de nombreux débouchés et le pilier de toute économie.
Malgré les contraintes et grâce aux réformes ambitieuses depuis 2012, nos programmes d’équité et d’inclusion ont sorti des millions de sénégalais du dénuement total. Il reste beaucoup à faire et je peux compter sur l’élan enthousiaste de notre peuple, qui sait relever les défis grâce à son génie et au labeur quotidien.
Chers Internautes, je me réjouis de nos interactions vives et dynamiques. Je vous encourage à rester engagés. Sachez que je suis à vos côtés, à votre écoute et que toute mon équipe digitale est à votre disposition si vous avez davantage de questions. Restons connectés.
Vive le Sénégal !
Macky Sall
Merci prési !