D’après la situation économique et financière de la Direction de la prévision et des études économique(DPEE), l’encours de la dette publique totale est projeté à 6564,2 milliards à fin 2018, soit un accroissement de 12,2%, comparativement à 2017. Il devrait représenter 49% du PIB contre 47,7% en 2017, soit en dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’UEMOA.
Selon la même source, les dépenses totales sont, pour leur part, projetées à 3074,7 milliards en 2018 contre 2738,8 milliards en 2017, soit une hausse de 12,3% tirée essentiellement par la progression attendue de la rémunération des salariés, des intérêts sur la dette, mais également de la hausse des acquisitions nettes d’actifs non financiers (investissements effectués par l’Etat et les partenaires).
En effet, la masse salariale (683 milliards) augmenterait de 13,8% tandis que les intérêts sur la dette (263,2 milliards) progresseraient de 12,5% à cause de l’effet de l’émission de l’eurobond de 2018.
Au niveau des investissements, les acquisitions nettes d’actifs financiers devraient progresser de 27,1% pour se situer à 667 milliards composés de 149,5 milliards de dépenses exécutés par l’Etat et de 517 milliards exécutés sur ressources extérieures. Quant aux investissements exécutés sous forme 25 de transferts (classés sous forme de dons en capital au niveau des charges), ils devraient progresser à hauteur de 5,9% pour s’établir à 566 milliards. Globalement les investissements regroupés sont projetés à 1232,6 milliards en hausse de 14,4% en 2018.
En revanche, les charges liées aux utilisations de biens et services (dépenses de fournitures et d’entretien) sont projetées à 316 milliards en 2018, soit en baisse de 2,9% relativement à 2017, en cohérence avec la stratégie de rationalisation des consommations publiques.
En 2018, le financement du déficit budgétaire, projeté à 475,7 milliards sera pris en charge principalement par une acquisition nette d’actifs financiers évaluée à 120 milliards mais également une accumulation nette de passifs projetée à 595,7 milliards. L’accumulation nette de passifs devrait s’opérer à travers un financement extérieur net de 912,4 milliards et un désengagement vis-à-vis du marché financier intérieur de 175,3 milliards.
Pour ce qui est du financement extérieur, il serait assuré essentiellement à partir des eurobonds, des tirages sur prêts et des tirages de trésorerie pour des montants respectifs de 1184 milliards, 280 milliards et 62 milliards. L’amortissement de la dette extérieure est, pour sa part, projeté à 150,6 milliards contre 92,2 milliards en 2017.
L’encours de la dette publique totale est projeté à 6564,2 milliards à fin 2018, soit un accroissement de 12,2%, comparativement à 2017. Il devrait représenter 49% du PIB contre 47,7% en 2017, soit en dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’UEMOA.
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