XALIMANEWS : L’acquittement prononcé mardi par la Cour pénale internationale (CPI) en faveur de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, constitue une ‘’vive déception pour les victimes des violences post-électorale’’ dans ce pays entre 2010 et 2011, selon Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’ancien président de la Côte d’Ivoire et le responsable des jeunes de son parti (Front patriotique ivoirien), Charles Blé Goudé ont notamment été acquittés des accusations de crimes de contre l’humanité devant la Cour pénale internationale siégeant à La Haye, aux Pays-Bas.
Les juges de la CPI ont motivé cette sentence par l’absence de preuves démontrant au-delà de tout doute raisonnable la culpabilité des accusés durant les violences post-électorales qui avait fait officiellement plus de 3000 morts.
’’L’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sera ressenti comme une vive déception par les victimes des violences postélectorales en Côte d’Ivoire’’, a fait savoir la Directrice régionale d’Amnesty International dans une déclaration transmise le même jour à l’APS.
’’Les juges ont statué que le procureur n’avait pas présenté d’éléments suffisants pour prouver le bien-fondé de l’affaire au-delà de tout doute raisonnable. La chambre a ordonné la libération immédiate des deux accusés’’, a rappelé Marie-Evelyne Petrus Barry.
Selon elle, ‘’le bureau du procureur a la possibilité de faire appel de cette décision ; les arrangements concernant la remise en liberté des accusés feront l’objet d’une audience qui doit avoir lieu devant la Cour demain (16 janvier) dans la matinée’’’.
Pour la responsable régionale d’Amnesty International ‘’cette décision de la CPI rappelle que l’équité des procès et les garanties d’une procédure légale doivent être au cœur de la justice pénale internationale’’.
‘’Les victimes des violences de 2010-2011 n’ont toujours pas obtenu justice, pas plus que des réparations pour les préjudices subis’’, a-t-elle déploré.