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Princesse aux commandes – Syndiely Wade, 38 ans, célibataire: « l’oiseau libre »

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SYNDIELY WADE, 38 ANS, DELEGUEE GENERALE ADJOINTE A L’ORGANISATION DU FESMAN
Princesse aux commandes !

Syndiely Wade. La Fille du président de la République, habituée des pistes du Paris-Dakar, réinvente sa popularité avec le Festival Mondial des arts nègres. Vrai ? Faux ? Énigme à 18 milliards.

Est-elle ingénieure financière ou assistante spéciale du président de la République ? Déléguée générale adjointe à l’organisation du Festival mondial des arts nègres ou tout simplement…la fille du président ? Naïve ou manipulatrice ? Colombe ou faucon ? Syndiély Wade a plusieurs visages. Elle n’en impose pas au premier abord, dépourvue d’atours hormis l’immuable chainette au cou. La petite dame s’efface derrière la famille lors des cérémonies officielles, affiche un sourire un peu timide. Mais voilà : ces derniers temps, elle s’est hissée à un niveau élevé de la galaxie Wadienne puisqu’elle gère 18 milliards pour le compte du Fesman. Pas autant que son super ministre de frère qui, avec l’Anoci, en avait 432. Mais bon, c’est toujours une histoire de famille.  [xalima.com] Seulement, espérons qu’elle est consciente que le souffle de l’histoire court désormais le long de son échine. Sachant que l’histoire, Syndiely Wade, 38 ans, la convoque en pilotant à coté d’Abdou Aziz Sow la troisième édition du Festival mondial des arts nègres qui se déroulera à Dakar du 10 au 31 décembre prochain.

« C’est un avantage de travailler avec un papa président »

Ceux qui pensaient que l’immixtion des enfants du Président dans les affaires de l’Etat ne concernait pas Syndiély Wade, peuvent déchanter. La fille d’Abdoulaye Wade, après son frère Karim, vient d’être convaincue de fourrer son nez dans l’organisation du Fesman, sans que la République lui ait confié une quelconque mission, si ce n’est la volonté manifeste du père, d’associer sa famille à la gestion de la chose publique. A la question : Est-ce facile de travailler avec son papa président de la République ? Elle répond dans le n° 437 du magazine Amina : « Eh bien oui ! C’est même un avantage car les échanges sont sincères. Dans la cage à pouvoir, on dit souvent que l’entourage n’ose pas forcément dire les choses telles qu’elles sont. Mais lorsqu’on est dans la famille du chef de l’Etat, on peut se le permettre ». On vous croit sur parole mademoiselle !

« Fesman ne veut pas dire grand-chose… »

C’est un intrigant mélange, Sindiely. Ça décoiffe ! C’est séduisant, mais un poil risqué : entre véhémence engagée, le soupçon d’affection pour les artistes, son manque d’expérience dans le milieu, peut faire son trou. Et il n’est pas interdit de penser que c’est ce qui agace le milieu de la Culture. Charles Foster, comédien : « Syndiély ne peut pas me diriger, en matière de culture. Je pourrai être son maître et lui apprendre le Ba-Ba. Et j’aimerai bien pouvoir lui parler, parce qu’elle n’a pas la carrure et la compétence qu’il faut, pour faire partie de l’organisation du Fesman. Est-ce qu’elle a été acceptée par la communauté artistique ? » Il l’abat froid. Mais, elle est lucide, d’ailleurs son culot d’enfer la pousse à tout changer du travail de ses prédécesseurs. De l’appellation : « Nous avions voulu appeler ces rencontres Festival mondial des arts nègres comme cela s’appelait, dès le départ. Nous avions voulu renouer avec les origines de ce festival. Déjà, il faut savoir que le Fesman, c’est un acronyme qui a été acheté par des particuliers. Et il était hors de question qu’on le rachète cher. Ensuite, Fesman est un acronyme qui n’est compris que par ceux qui l’ont créé. Ici, au Sénégal, nous savons peut-être ce que c’est, mais ailleurs, les gens ne le comprennent pas. Car pour un anglophone, Fesman veut dire simplement l’homme de Fès. Cela ne veut donc pas dire grande chose. Du point de vue communicationnel, il était donc important pour nous de revenir à la première appellation, c’est-à-dire Festival mondial des arts nègres. » Au logo : « Il nous fallait en tout cas, créer une nouvelle identité visuelle qui reflète mieux la philosophie du Festival mondial des arts nègres. C’est-à-dire celle d’une Afrique créative et ouverte sur le monde. »

Syndiély, un garçon manqué

Petite et menue, un visage en longueur, Ton posé, maintien irréprochable, Sindiely porte une trentaine lisse et une ressemblance sans appel avec sa mère Viviane Wade. Née en 1972, cette cadette d’une fratrie de deux voit le choix de sa mère l’emporter sur celui de son père. Car Viviane l’appelle Syndiély et Abdoulaye Mame Aïda. En souvenir de sa mère décédée en 1972. Dans sa tendre enfance, elle est restée « cool » et c’est sa mère qui l’emmenait rendre visite à ses tantes établies à Niary Tally au domicile familial de Mor Tolla Wade, le père du Président. Elle la déposait vers 16h et revenait toujours la chercher à 20h dans sa Mercedes. Elle avait entre 13 ans à 15 ans. « Je lui ai appris la sourate Fatiha, c’est une fille qui adorait porter des Jeans. Elle ne se tressait pas non plus. » raconte Sangue Mbacké voisin de la famille Wade, dans le journal l’observateur du 20 mai 2009.

Considérée par les voisins de ce populeux quartier de Niary Tally comme une petite « Toubab », Mame Aïda adorait l’équitation. Garçon manqué, rares sont ceux qui peuvent dire l’avoir vue en pagne, camisole ou avec des tresses sauf les jours de fête. A Saldia puis aux Maristes où elle a fait ses études primaires et secondaires, elle n’aimait guère prendre la parole par timidité. « Sa timidité la forçait un peu à bien travailler pour ne pas être interpellée par le maître », se souvient une camarade de classe. Plus tard, elle s’envole vers sa deuxième patrie, la France pour y suivre une formation en ingénierie financière. Elle dit : « au début, je voulais faire des études de gestion. Finalement, j’étais plus attirée par la partie financière. » Le diplôme en poche, elle effectue un stage dans le cabinet d’audit AGF à Genève. Elle y restera 5 ans avant de rentrer à Dakar, quand son père fut proclamé président de la République, en 2000.

« J’aime ma liberté ! et je me compare souvent à un oiseau »

Pour sa vie privée, on lui prête quelque amitié douteuse avec des footballeurs…sans plus. Pourtant, le public et le privé sont intimement liés, elle qui inscrit son action à la tête du Festival mondial des arts nègres. Et puis, on peut tout de même s’attendre à une certaine curiosité, non, quand on est « la fille du Président », a fortiori quand celui-ci arrive au premier plan ? Ben…justement non ! Sinon, mademoiselle parcourt le monde en participant à des marathons comme ceux de Prague, Rotterdam, Madrid. Et surtout n’oublions pas le fameux rallye Paris-Dakar. Elle dit : « je soutiens tous les sports, tel le football sénégalais. En ce moment je m’occupe de rugby, un sport que j’aime beaucoup. » Finalement, elle est très énergique la fille du Président.

Regard de chat redessiné au khôl de l’envoûtement. Trop de cet air euphorisé. Personnage un peu creux pourrait-on d’elle penser. Adepte du positif, dopée à la curiosité, souriante dans l’éclat de sa trentaine, sapée mode naturellement. Elle confesse dans le numéro 437 du magazine Amina : « J’aime ma liberté ! et je me compare souvent à un oiseau ». Elle balance ça avec un petit sourire, Sindiely Wade, limite bravache. Ferait-elle sa maligne, la petite brune ? Ou bien serait elle sincère, « l’oiseau », au point de ne pas se marier à 38ans ? Il n’y a pas de quoi téléphoner à sa mère, après tout, elle ne sera ni la première ni la dernière à ne pas se « pendre » à cet âge là. Crise économique oblige… Enfin pour les goorgoorlus.

Aïssatou LAYE

lagazette.sn

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