En marge de la cérémonie de condoléance chez Insa Sakharé, trésorier de l’ex Rewmi, Idrissa Seck s’est prêté aux questions des journalistes. Il a répondu à Wade qui avait déclaré dans le journal burkinabé, le Pays, qu’un parti ne pouvait pas avoir deux candidats. Il est aussi revenu sur son combat contre une violation de la constitution et sur le risque que fait courir au pds, la candidature de Wade.
Entretien…
Monsieur Seck le Président Wade, lors d’un entretien accordé à un journal burkinabé a dit que vous ne serez jamais candidat au sein du pds…
Ah non, le Président n’a pas dit ça. Il faut lire son interview. Il a dit que Idrissa Seck sait bien qu’un parti politique ne peut pas avoir deux candidats et il a dit que je connaissais très bien les procédures par lesquelles un parti politique devait investir son candidat. Voilà ce qu’il a dit. Ce sont deux choses vraies. C’est pour cela que je dis que la constitution lui interdit à lui d’être candidat donc il n’en reste qu’un, c’est moi. Et à partir du moment où la constitution le lui interdit et aucun argument ne vient contrecarrer cela, vous le constatez vous-même, au niveau de toutes les bases du parti, les militants regroupés dans leurs secteurs, qui sont les propriétaires du parti ont commencé à s’exprimer et à dire qu’ils ne vont pas laisser une candidature qui risque d’être rejeté par le conseil constitutionnel compromettre les chances du parti de participer à la compétition électorale prochaine. Naturellement, je connais bien les procédures par lesquelles le candidat du parti doit être investi. Cette procédure est décrite très clairement dans le règlement intérieur de notre parti qui dit que c’est sur proposition du bureau politique que le congrès décide. Mais aujourd’hui le congrès c’est qui ? Ce sont les militants que vous entendez s’exprimer à Kaolack, à Diourbel, à Saint Louis, à Bambey, à Rufisque, à Thiès, à Dakar, à Guédiawaye et partout dans le pays. Donc aujourd’hui le PDS qui existe est un ensemble de militants qui ont achetés leur carte à 100 frs et qui sont regroupés dans des groupes de cent personnes, qu’on appelle les secteurs. Il y’a rien d’autre. Toutes les autres structures n’existent plus.
Est-ce que vous ne risquez pas de buter à la génération du concret qui…
Non moi vous ne m’entendez jamais parler de cette association là, vous m’entendez parler du PDS, Parti Démocratique Sénégalais. Cela veut dire un parti soucieux de la démocratie à l’exclusion de toute dévolution monarchique du pouvoir. Et un parti soucieux des intérêts du Sénégal et des sénégalais et pas des intérêts d’une famille d’un clan ou d’un groupe. Donc ce PDS là c’est le mien. L’autre Pds c’est le PDS gc.
Est-ce à dire que Idrissa Seck est partant pour 2012 ?
Idrissa Seck en tant qu’individu n’a pas d’importance. Comme disait De Gaulle, la vie d’un homme même d’Etat est une insignifiance au regard du destin d’une nation. Ce qui doit nous préoccuper c’est d’abord que personne ne soit un violeur de notre constitution. Que la constitution soit respectée. C’est d’abord ça et ensuite, que les règles de fonctionnement du PDS soient respectées. Je ne dis pas que c’est Idrissa SECK. Ça peut être pape Diop, ça peut être aminata Tall, ça peut être Mamadou Seck, ça peut être Souleymane Ndéné Ndiaye ou encore Ousmane Masseck Ndiaye ça peut être n’importe qui d’autre mais ça ne peut pas être Abdoulaye Wade au regard de la constitution actuelle du pays. Maintenant s’il modifie la constitution et que les sénégalais dans un référendum lui disent que « maintenant nous te donnons le droit d’avoir trois mandats et pas seulement deux », on ne pourra que s’y plier. Mais en l’état actuel de la constitution personne ne peut avoir trois mandats. C’est deux mandats, c’est écrit noir sur blanc et je ne laisserai personne pas même Abdoulaye Wade violer la constitution du Sénégal.
Transcription : Idrissa SECK (officiel) page facebook
c’est clair