« C’est très clair, je peux me représenter si je le souhaite » à un troisième mandat en 2020, a déclaré le président ivoirien lors d’une interview accordée lundi à Radio France Internationale. Il a par ailleurs défendu un bilan « inattaquable ».
En route vers un troisième mandat ? Après avoir longtemps laissé planer le doute sur son intention de briguer un troisième mandat en 2020, le président ivoirien, Alassane Ouattara, élu pour la première fois en 2011, semble avoir avancé dans sa réflexion : « Je peux me représenter si je le souhaite. C’est une nouvelle Constitution (depuis 2016). Tous les avis juridiques que j’ai consultés me confirment. Je donnerai ma réponse en 2020. Je peux prendre une décision jusqu’au 28 juillet 2020 », a-t-il déclaré, lundi 11 février, au micro de Radio France International.
Il a par ailleurs avancé « un bilan inattaquable » avec un fort taux de croissance et de faibles taux d’inflation, d’endettement public, de déficit budgétaire.
En fin de journée, le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires politiques, David Hale, en déplacement en Côte d’Ivoire, a rappelé qu’Alassane Ouattara avait en août 2018 « appelé à une transition du leadership vers une nouvelle génération ». « Je pense que c’est une déclaration louable », a souligné le responsable américain qui a ensuite évoqué Franklin D. Roosevelt, « président vénéré de notre pays élu pour un quatrième mandat (1944). » « Notre pays était en crise, et il a remporté une victoire écrasante pour un troisième et un quatrième mandat. Il y avait une atmosphère bipartite après cela. Pas contre lui, mais (…) contre le concept d’un président qui siègerait dans un environnement démocratique aussi longtemps. Ce n’était pas sain. Il fallait du sang frais, des idées neuves, un leadership nouveau », a-t-il indiqué.
David Hale s’est toutefois gardé de prendre officiellement position, soulignant à propos d’un éventuel troisième mandat de Ouattara : « Ce n’est pas une décision américaine (…) Vous avez votre propre expérience. Nous vous souhaitons le meilleur ».
Avec AFP
S’il brigue un 3ème mandat, ce sera sa mort. Son pays n’est pas encore pacifié. Il devra partir et laisser les jeunes continuer.