Au Mozambique, le bilan du cyclone Idai continue de s’alourdir. Plus de 400 morts selon le ministre de l’Environnement, en visite à Beira, ville particulièrement touchée et située dans le centre du Mozambique, dans la province de Sofala. Pour la remettre sur pieds, les habitants de la deuxième ville du pays se mobilisent. Depuis ce week-end, des jeunes s’organisent pour nettoyer la ville.
Ils sont des dizaines, gilets jaunes sur le dos, machettes et pelles à la main, à déblayer la cour du centre de santé de Ponta Gêia. Arafat fait partie des volontaires. « On est en train de nettoyer et de balayer tout ce qui a été détruit par le cyclone, explique-t-il. C’est important parce que si on laisse tout le travail au gouvernement, ils ne vont pas résoudre ce problème en quelques minutes. Il faut que nous les citoyens intervenions de façon à faire vite le travail. »
La tâche est énorme et les moyens dérisoires. « Nous créons les moyens minimums : les bottes, les pelles, des gilets jaunes pour être identifiés, et à la fin de journée, ils auront un petit goûter… et on espère ainsi continuer de les motiver parce qu’ils font tout cela sur la base du volontariat », rappelle Fernando Pinho, directeur provincial de la jeunesse et des sports.
« Il y a ici plus de militaires étrangers que de soldats mozambicains mobilisés »
Le peu de matériel fourni a été acheté par le ministère de la Jeunesse. Une contribution de l’Etat bien insuffisante, selon Wilker Diaz, président du Mouvement activiste du Mozambique.
« Le gouvernement pourrait donner un petit coup de main, ne serait-ce qu’en termes de mobilisation. Il pourrait aider à déblayer les arbres ou permettre aux services compétents de s’en occuper. Même l’armée pourrait faire plus. Il y a ici plus de militaires étrangers que de soldats mozambicains mobilisés », déplore-t-il. Une centaine de jeunes se sont pour l’heure portés volontaires.
Rfi