Plusieurs centaines de
partisans d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés de Côte
d’Ivoire, venus du nord du pays, ont été dispersés à l’aide de gaz
lacrymogènes mardi par les forces de l’ordre à Tiébissou (centre), ont indiqué
des témoins.
Arrivés à l’entrée de la ville, les manifestants ont été dispersés par les
Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à l’autre président proclamé,
le sortant Laurent Gbagbo, ont rapporté des militants, joints par l’AFP par
téléphone depuis Bouaké (centre).
Les FDS ont usé de gaz lacrymogènes et plusieurs militants ont été blessés
dans la bousculade qui a suivi, selon certains d’entre eux, qui ont aussi fait
état de plusieurs arrestations dans leurs rangs.
Ces partisans se sont ensuite repliés dans un village situé à une dizaine
de km de Tiébissou, selon les mêmes sources.
Partis lundi et mardi, à bord d’une centaine de cars et de motos, notamment
de Korhogo, Ferkessédougou et Bouaké, fief de l’ex-rébellion des Forces
nouvelles (FN) qui contrôle le nord, ces sympathisants voulaient rejoindre la
ville de Tiébissou, en zone sud, où les attendaient d’autres militants
pro-Ouattara.
Ils entendaient célébrer, avec danseuses et fanfares, « la victoire du
RHDP », la coalition pro-Ouattara, avait expliqué à l’AFP à la mi-journée un
militant à Bouaké.
Le nord du pays est le fief d’Alassane Ouattara, désigné vainqueur de la
présidentielle du 28 novembre par la commission électorale et reconnu
président légitime par la communauté internationale. Son rival Laurent Gbagbo
a été proclamé président par le Conseil constitutionnel qui avait invalidé une
partie des votes dans cette zone.
afp
