Au moins quatre manifestants soudanais et un membre des forces de sécurité sont morts dans des affrontements lors d’une manifestation à Khartoum.
Ils ont été tués par balles lors d’un sit-in devant le QG militaire où des manifestants réclament la transition vers un gouvernement civil. Des coups de feu ont éclaté durant la nuit, juste après l’annonce faite par les principaux généraux et les organisateurs de la manifestation concernant une avancée lors des pourparlers qui tentent d’établir un régime civil. Les manifestants ont pointé la responsabilité des soldats, mais l’armée a blâmé des « éléments non identifiés « .
Des manifestants occupent la place devant le quartier général militaire depuis le 6 avril. Le sit-in se poursuit malgré le renversement du président Omar el-Béchir et l’instauration d’un conseil militaire de transition le mois dernier. Les manifestants continuent de faire pression pour une transition vers un pouvoir civil. Les négociations entre les généraux au pouvoir et les organisateurs de la manifestation se déroulent depuis des semaines, avec peu de signes de progrès. Mais juste avant l’éclatement des violences à Khartoum, les deux parties ont annoncé qu’elles s’étaient mises d’accord sur la structure de la nouvelle administration.
Jusqu’à présent, aucune décision n’a été prise quant à la durée de la période de transition ou à la composition du nouvel organe, à savoir la proportion de représentants civils et militaires. Les coups de feu dans les rues peuvent indiquer une division au sein de l’armée et une tentative de déstabiliser ce processus, selon Alastair Leithead, de la BBC.
Les généraux sont frustrés par le fait que le sit-in continue malgré ce qu’ils considèrent comme des concessions importantes. Il existe toujours une grande détermination parmi les manifestants qui ne le voient pas de cette façon et ne quitteront pas la rue avant d’avoir obtenu ce qu’ils veulent.