Le Niger, vaste pays de 1 267 000 km², dispose d’un sous-sol qui est l’un de plus riches de l’Afrique sub-saharienne, avec d’importantes réserves d’uranium dans le massif de l’Aïr, de phosphates, d’or dans le Liptako nigérien, du charbon à Anou-Araren et d’étain à El Micki. L’exploitation de l’uranium place le Niger au troisième rang mondial, avec 70 % des exportations du pays, derrière le Canada et l’Australie. Le secteur des mines et de l’industrie représente 10 % de la population active nigérienne et participe pour 16 % au PIB.
Numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du Niger, Areva exploite dans ce pays plusieurs gisements d’uranium. En janvier 2009, le groupe nucléaire français a signé avec le gouvernement nigérien une convention qui attribue au groupe le permis d’exploitation de la mine géante d’uranium d’Imouraren, « la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde » selon Areva. En mai, le président Tandja a donné le coup d’envoi des travaux sur le gisement, mettant fin à deux années de brouille entre Paris et Niamey. Mille cinq cents Français vivent au Niger, dont une majorité travaillent pour Areva.
Depuis début 2007, les autorités du Niger sont confrontées aux actions de la rébellion touareg, qui réclame une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de cette exploitation. Le Niger, peuplé de 15 millions d’habitants, occupe la dernière place au classement annuel de l’indice de développement humain publié en 2009 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur 182 pays membres de l’ONU.
En mars 2008, s’était déroulée une conférence de presse à l’Assemblée nationale, à l’invitation de Noël Mamère, pour le lancement de la campagne “Areva ne fera pas la loi au Niger ».
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