Les relations américano-iraniennes sont au plus bas depuis que le président Trump a décidé, il y a un an, de se retirer de l’accord international sur le nucléaire iranien
Nouvelle intimidation de Donald Trump sur Twitter. Le président américain a menacé l’Iran de destruction dimanche en cas d’attaque contre des intérêts américains. « Si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran. Plus jamais de menaces à l’encontre des Etats-Unis », a lancé le chef d’Etat au milieu d’une salve de missives mêlant politique nationale, diplomatie et agenda médiatique.
Les tensions entre Washington et Téhéran se sont exacerbées ces derniers jours, alors que les Etats-Unis ont annoncé le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln et de bombardiers B-52, invoquant des « menaces » de la part de l’Iran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait cependant minimisé samedi la possibilité d’une nouvelle guerre dans la région. À l’issue d’une visite en Chine, M. Zarif s’était dit « certain […] qu’il n’y aurait pas de guerre puisque nous ne souhaitons pas de conflit et puisque personne ne se fait d’illusion quant à sa capacité à affronter l’Iran dans la région ».
L’Iran s’affranchit en partie de l’accord sur le nucléaire
Les relations américano-iraniennes sont au plus bas depuis que le président Trump a décidé, il y a un an, de se retirer de l’accord international conclu en 2015, visant à limiter le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions contre Téhéran, et depuis le rétablissement des sanctions économiques américaines contre l’Iran, en novembre dernier. Les Etats-Unis ont par exemple renforcé leur campagne de « pression maximale » en annonçant fin avril la fin des dérogations qui permettaient encore à huit pays d’acheter du pétrole iranien sans s’exposer aux sanctions extraterritoriales américaines.
En réponse, le président iranien Hassan Rohani a annoncé que l’Iran allait s’affranchir de deux engagements pris dans le cadre de l’accord et lancé un ultimatum à ses partenaires européens parties à l’accord (France, Allemagne et Royaume-Uni), leur donnant deux mois pour sortir réellement les secteurs bancaire et pétrolier de leur isolement provoqué par les sanctions américaines.
Le Parisien avec AFP