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Livre de Mendy sur Habre: Quelques Passages Jugés diffamatoires par ses avocats

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XALIMANEWS:Page 32 : «Abdou Diouf dut se résoudre à valider l’initiative en accordant sa bénédiction (…) A partir de là le chef de l’État sénégalais baissa sensiblement dans son estime. Habré développa une amertume à son égard et n’était pas loin de le soupçonner de faire le jeu de son ennemi juré Mouammar Kadhafi. Contre espèces sonnantes et trébuchantes ? D’après des sources proches de l’ex-Président tchadien, ce dernier en n’était presque persuadé. Drôle de façon, tout de même, de remercier l’homme qui a accepté de vous accorder l’hospitalité à un moment critique de votre vie».
Page 241 : Un enfant naturel ?: «Selon des sources dignes de foi l’ancien chef de l’Etat tchadien aurait eu une liaison passagère avec une jeune dame sénégalaise (…) liaison dont serait né un enfant de sexe féminin (..)» Au demeurant qui pourrait le lui reprocher, en toute conscience ? Ne sommes-nous pas tous soumis aux lois de l’imperfection et de la fragilité humaine ? Quel que soit notre statut social, ici – bas.»
En effet, à la page 47 du livre, Marcel Mendy a écrit ce qui suit : «Quant au juge Kéba MBAYE, haut magistrat sénégalais et père de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, il a fait un plaidoyer au sens étymologique du terme, et a dressé un portrait on ne peut plus flatteur de Hissein Habré. Il se focalise beaucoup plus sur la gouvernance de HABRE que sur les conditions de son accession au pouvoir suprême».
Pour illustrer son propos, Marcel Mendy a mis entre guillemets un texte prêté à l’homme de l’éthique intégrale et conçu comme suit : «La roue de l’histoire tourne. Beaucoup de ceux qui crient et écrivent à longueur de journées doivent leur quiétude au président HABRE … c’est en libérateur et en sauveur que Hissein Habré entra à Ndjamena. Le Tchad était alors en lambeaux, déstructuré par les antagonismes entre le nord et le sud, entre musulmans et chrétiens. Le Tchad n’existait plus en tant qu’État et ni Monsieur Malloum, ni Monsieur Ouddeye, ne me contrediront. L’Administration, ses fonctionnaires et ses services ne fonctionnaient plus depuis belle lurette. L’économie était exsangue. Pour survivre le Kalachnikov était plus efficace que la charrue. Le Président Habré entreprit donc d’imposer l’unité nationale et l’autorité de l’Etat républicain … au plan économique les Tchadiens s’étaient remis au travail. L’agriculture reprit en vigueur.
La production de coton atteignit des records …. L’UNIR, le parti politique fondé par le président Habré devait comme son nom veut l’indiquer, être le creuset où tous les tchadiens allaient réapprendre à discuter, à s’écouter et à décider ensemble de leur destin… certes le président Habré était craint et respecté grâce à son autorité et à son charisme. Mais on n’entendit pas parler des exactions et des tortures qu’on nous chante aujourd’hui à longueur de journées sur le net. Mais ce qu’ils omettent c’est que le président Habré est un patriote fier et intransigeant sur les questions de dignité et de souveraineté. Dans certains milieux occidentaux, on lui en a toujours voulu pour cela. Le président Habré est un grand africain. C’est un grand chef et un grand guerrier dans le sens noble du terme. Il fait partie de nos héros».
Page 42 : «Dans sa quête, il (Hissein Habré) manque presque de réduire Ndjamena en cendres». « Les combats durèrent plus de neuf mois, laissant un bilan de quelques 5 000 morts et une capitale divisée et acculée dans une impossible baignée de sang».
Page 43 : « la possibilité que l’aide fournie à HABRE puisse l’aider à terroriser son propre peuple fut à peine prise en considération».
Page 44 : « Hissein Habré s’est fait littéralement plumé, déplumé comme un gallinacé par des hommes sans foi ni loi véritables tubes digestifs qui, à la place du cœur, ont une pierre et, à la place du cerveau, une tablette. Pas de jeu de mot, ni de compassion empruntée. C’est la triste mais hideuse réalité».
Page 159 : « Comme pour dire que l’ancien homme fort n’est pas parti avec armes et bagages seulement, il avait sous les bras une importante somme d’argent provenant de différentes structures de l’Etat Tchadien».
Page 241 : « Un enfant naturel» « … mais une rumeur tenace voudrait qu’il ait épousé une sénégalaise. Il n’en est rien. Selon des sources dignes de foi, l’ancien chef d’État tchadien aurait une liaison passagère avec une jeune dame sénégalaise Seynabou Ndiaye alias Zabou, à l’époque sa voisine de quartier à Ouakam dont serait né un enfant de sexe féminin».
Page 243 : « Dans un pays comme le Sénégal, où beaucoup de gens obéissent plus à la loi des espèces sonnantes et trébuchantes qu’à la voix de Dieu, il est facile de comprendre pourquoi certains l’ont soutenu mordicus, sans trop chercher à savoir ce qu’on lui reprochait fondamentalement, préoccupés qu’ils étaient par le seul appât du gain. Hissein Habré a les défauts de ses qualités. Il a été victime tant de sa générosité proverbiale que sa naïveté?infantile. Après avoir perpétré autant d’exactions et de vilenies dont la gravité se mêle à la cruauté, croire un seul instant qu’il pouvait échapper au glaive de la justice humaine anticipant celle de Dieu, relevait de l’utopie jetable. Ni plus ni moins».
Page 163 – 164 : «Un ancien responsable socialiste, blanchi sous le harnais, affirme que «si Abdou Diouf a donné son accord à Mitterrand pour accueillir le dictateur déchu, il était en revanche, au départ, très sceptique et ne soutient pas cette opération de blanchiment d’argent du dictateur?» il aurait fallu «de vive pression de la part d’influentes personnalités politiques, pour que l’ancien chef de l’État finit par fermer les yeux surtout que le dictateur a participé à financer, à hauteur de 1 Milliard de francs CFA, le parti socialiste, pour les élections de février (ndlr 1993)?» interroger par le journal la gazette, Hissein Habré dément formellement cette affirmation?: «je le dément formellement, j’ai toujours dit et c’est une occasion pour le répéter?: je n’ai jamais financer le parti socialiste, ni aucun autre parti politique n’a demandé un concours quelconque à Hissein Habré. Jamais !».
A toutes fins utiles, il convient de noter que les nouvelles autorités tchadiennes n’ont pas pu en son temps obtenir la restitution de l’argent que Habré aurait «détourné?». Le réquisitoire introductif de Mbacké Fall, le Procureur général près les chambres africaines extraordinaires, était resté muet sur cet aspect du dossier, en juillet 2013. Au grand dam des populations tchadiennes qui en avaient le plus grand besoin.

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