INTRODUCTION :
« Que ceux qui se montrent avares de ce que Dieu leur a donné comme biens de Sa
générosité ne croient surtout pas que c’est dans leur bien; c’est plutôt dans leur mal et
ils seront étranglés au jour de la Résurrection par l’objet de leur avarice. C’est à Dieu
que revient l’héritage des cieux et de la terre et Dieu est parfaitement au courant de ce
que vous faites. » S3 ; V180. Un hadith nous rapporte que les avares et ceux qui ne
veulent pas faire de l’aumône légale, ni dépenser pour la cause de Dieu, verront au jour
du jugement dernier leur argent se transformer en serpent énorme qui s’enroulera
autour de leur cou et les étranglera.
DEVELOPPEMENT :
Quelques jours déjà, plus de deux milliards de musulmans du globe, quotidiennement
se sont abstenus particulièrement de manger dès les premières heures de l’aube, se
privant gaiement de tout plaisir réjouissant leurs organes. Cette attitude,
multidimensionnelle et à plusieurs facettes jusqu’au coucher de l’astre du jour, est un
devoir religieux mieux qu’une obligation. Ainsi pratiquent-ils un investissement divin,
inscrit comme un pilier fondamental de l’Islam et dès l’aube. Les dix derniers jours
constituent une période de sacerdoce pour nous musulmans, dans la mesure où ce
temps invite à la générosité. Larousse donne les synonymes de telle attitude voire
comportement altruisme, beauté, bienfaisance, bonté, charité, désintéressement,
dévouement, magnanimité, munificence, philanthropie, prodigalité.
Le Prophète Muhammad-(PSL) appelant à l’exercice journalier dans ce champ
d’investissement communautaire en a donné des exemples multiples, tirés de sa
bourse de valeurs musulmanes; revalorisant ainsi dans les faits et revêtant dans les
gestes la pratique de toute la portée du mot et le poids des synonymes. Toute sa vie
durant et au sommet pendant le mois béni du Ramadan. Pour se convaincre du volume
et apprécier la nature, rien de plus révélateur et probant dans cet acte de foi, que la
lecture des lignes qui suivent, dont la source pure se mesure à la portée pédagogique.
Le Prophète Muhammad-(PSL) était d’une générosité inégalable. Il distribuait à autrui
tout ce qu’il pouvait recevoir et s’en réjouissait plus que ceux qui se voyaient offrir ses
présents. Il ne laissait jamais personne quitter sa demeure les mains vides, et
privilégiait toujours les nécessiteux à la satisfaction de ses propres besoins.
Sa générosité se manifestait de différentes manières. Parfois, il offrait des cadeaux. Il lui
arrivait aussi, lorsqu’il empruntait quelque chose, de s’acquitter de sa dette en
remboursant un montant supérieur à sa valeur initiale. Dans une correspondance
privée entre Islamophile.org et Islamonline.net, Sheikh `Abd Al-Khâliq Hasan Ash-Sharîf
a mis en valeur la différence entre ce noble comportement prophétique et l’usure. Dans
l’usure, l’emprunt est conditionné par le devoir de restituer le prêt par une valeur qui
lui est supérieure ; alors que, dans cette tradition, le Prophète (PSL), après avoir
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restitué le bien emprunté ou sa valeur, décide, par pure générosité et sans engagement
préalable, de combler la personne par un supplément d’argent. Parfois, il achetait un
bien et en donnait plus que son prix au vendeur.
D’autres fois, il donnait l’aumône. Il acceptait les cadeaux de la part des gens, et en
offrait toujours davantage en retour. Jamais, quand on lui demandait quelque chose, le
Prophète – paix et bénédictions sur lui – ne répondait : « Non » Il avait pour habitude de
dire qu’il n’était qu’un simple distributeur et trésorier de ces biens et qu’Allah en était
l’Unique Pourvoyeur.
Une fois, un homme vint le voir et vit son troupeau de chèvres qui occupait un espace
bien étendu. Il lui demanda de l’aide et le Prophète (PSL) lui fit don de la totalité du
troupeau. L’homme retourna ensuite auprès des siens et les invita à embrasser l’Islam,
car le Prophète Muhammad (PSL) était tellement généreux qu’il n’y avait aucune raison
de craindre la pauvreté.
Un autre homme vint lui demander assistance à un moment où le Prophète (PSL)
n’avait rien à offrir; il proposa alors à l’homme d’emprunter en son nom, le Prophète
(PSL) s’engageant à régler la dette. ‘Umar – que Dieu l’agrée, qui était présent à ce
moment-là, demanda alors au Messager si Allâh ne lui avait pas imposé une charge
supérieure à sa capacité. Le Prophète (PSL) garda le silence. Toutefois, un autre homme
était présent et proposa son aide. Le Prophète (PSL) accueillit son offre avec un sourire
exprimant sa grande joie. Hadith rapporté par Jâbir Ibn Abd Allâh. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - était tellement généreux qu’il donnait toujours quelque chose à celui qui venait lui demander de l’aide ; et même lorsqu’il ne possédait rien, il promettait son aide pour plus tard. Il arrivait parfois au Messager d’acheter une chose, puis de l’offrir en guise de présent au vendeur. Une fois, il acheta un chameau à ‘Umar, dont il ne tarda pas à faire cadeau à
Abd Allâh, le fils de ‘Umar. Une autre fois, il
acheta quelque chose à Jâbir puis le lui rendit en guise de présent. Parfois, Allah bénissait
la nourriture que le Prophète (PSL) partageait. La quantité de nourriture se multipliait alors
de façon à ce que beaucoup puissent en manger. Lors
d’une bataille, le Prophète était accompagné de cent trente de ses Compagnons. Il choisit
une chèvre, la sacrifia et fit griller son foie. Après la cuisson, il en distribua à tous les
Compagnons et en garda une part pour les absents. Lorsqu’il recevait quelque bien, il ne
trouvait de répit qu’après l’avoir offert à autrui. Umm Salamah, la femme du Prophète
(PSL), rapporta qu’un jour, le Messager rentra à la maison, l’air inquiet. Elle lui demanda ce
qui n’allait pas. Il répondit que les sept dinars qu’il avait reçus la veille étaient restés sur
son lit jusqu’au soir sans avoir été distribués. Son cœur ne s’apaisa que lorsque la somme
fut distribuée.
Abû Dharr raconte qu’un soir, alors qu’il marchait en compagnie du Messager d’Allah –
paix et bénédictions sur lui, celui-ci lui dit : « Ô Abû Dharr, si le Mont Uhud était
transformé en or pour moi, je n’aimerais pas que trois nuits passent sans que je m’en sois
séparé jusqu’au dernier dinar, sauf de quoi payer mes dettes ». Il n’était pas tranquille tant
qu’il restait le moindre sou chez lui. Un jour, il rentra précipitamment chez lui de la
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mosquée, puis en ressortit aussitôt. Les gens étaient surpris, mais il leur dit qu’il s’était
souvenu lors de la prière, qu’il avait de l’or à la maison. Il redoutait de l’oublier et que la
nuit passât sans que cet or ne soit distribué. Il rentra donc à la maison pour demander à ce
qu’il soit immédiatement donné en aumône.
Par ailleurs, le Prophète – paix et bénédictions sur lui – payait toujours les dettes des
défunts, et ordonnait d’être informé du décès de toute personne morte endettée, afin
qu’il puisse rembourser ses emprunts.
A chaque fois que le Prophète – paix et bénédictions sur lui – rencontrait une personne
avare, il lui conseillait d’être plus généreuse et charitable. Ibn ‘Abbâs rapporta avoir
entendu le Messager dire : « N’est pas croyant celui qui mange alors que son voisin a faim
». Abû Hurayrah rapporta que le Prophète de Dieu dit : « Le croyant est simple et
généreux, tandis que le pervers est fourbe et ignoble ». En résumé, le Prophète
Muhammad – paix et bénédictions sur lui – était tellement généreux et charitable qu’il ne
gardait jamais quelque chose en surplus pour lui, mais préférait tout offrir à ceux qui
venaient lui demander de l’aide.
Puisse Dieu unique, nous guider en ce sens qui, du reste, n’est que la pratique d’une
volonté à hauteur d’Homme pétri de qualités sublimes et non sublimées. Tout le parcours
sur terre invite au statut de leadership façonné par soi-même par l’exercice de la
générosité, en contact avec son prochain. Tel un sacerdoce à visage humain. Le ramadan
nous rappelle la pratique combien bienveillante du Prophète (PSL).Cette contribution est
un rappel, car le rappel profite aux croyants.
CONCLUSION :
« Dieu ne lèse pas du poids d’un atome de poussière et, quand c’est une bonne action, Il
la multiplie et donne de SA GENEROSITE un salaire énorme ». S4, V40.
Auteur :
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Serigne Saliou Fall ibn Cheikh Modou Moustapha ibn Mame Cheikh
Ibrahima Fall. Personne morale de la Daara Liggey Jaamou Yalla (DLJY).
[email protected]
www.barkelou.globalservicetic.ca/ndogou2019
Texte vraiment admirable de vérité et de beauté.
Nous devons tous suivre les traces de notre Prophète bien aimé et essayer de copier au maximum ses actes, c’est la seule et unique voie de salut.
QUE LE BON DIEU NOUS GUIDE DANS CE BON CHEMIN.
AMINE.