INTERNATIONALE – L’Union européenne a annoncé lundi des sanctions contre le président sortant…
La pression s’accroît sur Laurent Gbagbo, qui refuse toujours de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle du 28?novembre et de céder sa place à son rival, Alassane Ouattara, donné vainqueur. L’Union européenne, qui lui avait laissé jusqu’à dimanche pour quitter le pouvoir, a annoncé lundi ses sanctions. Les visas d’entrée dans l’UE ne seront plus délivrés à 19 responsables ivoiriens, dont le président sortant, et un gel des avoirs est à l’étude.
Premières évacuations
«Nous nous attendons à ce que la mesure soit adoptée mercredi et entre en vigueur jeudi, avec effet immédiat», a déclaré l’une des porte-parole de la Commission européenne. A cela s’ajoute la décision du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a annoncé lundi, contre l’avis de Laurent Gbagbo, le maintien pour six mois de la force de maintien de la paix Onuci, dont le mandat arrive à échéance le 31?décembre.
Sur le terrain, le pays continue de s’enfoncer dans la violence. Dimanche, l’ONU dénonçait des «violations massives des droits de l’homme» qui auraient fait plus de 50 morts et 200 blessés ces derniers jours. Les Etats-Unis ont décidé d’évacuer le personnel «non essentiel» de son ambassade.
Paris déconseille à ses ressortissants de se rendre en Côte d’Ivoire et demande aux 15.000 Français présents sur place de se conformer aux mesures de sécurité. Dimanche, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a rappelé que les 950 soldats français du dispositif Licorne étaient «en capacité» d’évacuer ces ressortissants.
Quant à Laurent Gbagbo, rien ne semble vraiment l’intimider. Son ministre de l’Intérieur a nié les critiques formulées par l’ONU, tandis que ses partisans se disent prêts à livrer un combat à mort pour le maintenir au pouvoir.