L’ambassadeur de la France au Sénégal, son excellence Nicolas Normand, a affirmé hier que les flux migratoires clandestins quittant le Sénégal pour la France ont baissé de manière drastique.
Le phénomène des embarcations de fortune, quittant les côtes sénégalaises, bourrées d’immigrants clandestins en partance pour la France, est devenu presque inexistant chez nous. Une affirmation de son excellence Nicolas Normand, ambassadeur de la République de France au Sénégal. «Ce que l’on constate, c’est que ce type d’immigration de désespoir a disparu pratiquement au Sénégal. Il est devenu très rare aujourd’hui», a précisé le diplomate hier, alors qu’il dressait un bilan du programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd).
Bien que l’un des objectifs majeurs dudit programme, de 6 milliards de nos francs, soit de faire en sorte que «les gens soient à l’aise chez eux en Afrique et ne soient pas en situation de devoir partir en prenant des risques considérables», la baisse de l’immigration clandestine vers son pays est beaucoup plus due aux dispositifs de surveillance côtière. «C’est grâce au dispositif Frontex mis en place par l’Union européenne et l’Espagne. Une surveillance des côtes pour éviter l’embarquement des petits bateaux qui pour beaucoup d’entre eux échouent en mer. Donc cela n’existe presque plus. Il y a une baisse réelle de l’immigration clandestine». Et avec le verrouillage des barrières maritimes et terrestres frontalières, «il est très difficile de passer par la mer, le Sahara, ou par avion», indique-t-il. Mais à présent, «tout le poids est au niveau des visas et des demandes de naturalisation. Il y a beaucoup qui partent et ne reviennent pas», confie le diplomate français, M. Normand.
Revenant au Programme d’appui aux initiatives de solidarité et de développement (Paisd), M. Normand a affirmé que «ce sont des projets d’infrastructures comme des projets d’adduction d’eau potable dans les villages ; il y a des centres de santé et également des collèges, un programme de 6 milliards de F Cfa». Ayant jusque-là, sorti de terre plus 40 projets et créé 1400 emplois, le Paisd réalise des initiatives des Sénégalais de l’extérieur : «Nous avons financé pas mal de collèges et de centres de santé dans les régions des Sénégalais de l’extérieur et à leur demande. Ce sont des initiatives des Sénégalais de l’extérieur ; la France apporte un appui technique et financier à la réalisation des projets au Sénégal». Mais l’ensemble de la coopération entre Le Sénégal et la France est évalué à 130 millions d’Euros sur trois ans.
Youssouf SANE (Stagiaire)
source Le Populaire