Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a estimé mercredi lors d’une conférence de presse à Oyem (nord) après un conseil des ministres décentralisé que toute « comparaison » entre sa situation et celle
du président proclamé de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo était « superflue ».
Interrogé sur le fait que l’opposition gabonaise lui reproche d’avoir « truqué » son élection et demande que la communauté internationale exige son départ comme celui de Gbagbo, Ali Bongo a rétorqué: « Toute comparaison avec d’autres pays me parait complètement superflue ».
Ali Bongo a ajouté: « Ce président (lui-même) s’est vu reconnaître par toute la communauté internationale (…). Le Gabon a été élu au Conseil de sécurité, a été élu comme premier vice-président de l’Union africaine. Le président du Gabon a été reçu par un certain nombre de personalités. (…) Si elles avaient eu connaissance d’une +mauvaise élection+ et d’une +fraude massive+, elles ne
se seraient pas donné la peine de nous recevoir ou d’honorer notre pays en l’accueillant au sein d’un certain nombre d’organisations importantes ».
« On voit le cas aujourd’hui avec le pays que vous venez de citer (la Côte d’Ivoire). La plupart des organisations refusent la présence de ce pays (…).
La position du Gabon est très claire: nous sommes membres de l’ONU et de l’Union africaine. Nous nous tenons aux résolutions que nous approuvons au sein de ces instances », a-t-il ajouté.
afp