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« Se rassembler pour une nouvelle génération de leaders» ( Par Astou Winnie BEYE)

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L’Afrique sera le centre d’intérêt du Monde, d’ici les dix prochaines années. C’est le constat fait par beaucoup de chercheurs, de divers domaines d’activités.

Sur le plan économique, malgré la pauvreté, l’Afrique portera la croissance de la richesse sur le plan mondial. En effet, ce continent contient d’immenses richesses, plus ou moins à l’état brut d’une part, et d’autre part, il offre un marché très grand pour toutes les économies, avec la naissance d’une classe moyenne, porteuse d’un pouvoir d’achat.

D’ailleurs, une bonne nouvelle est tombée ce dimanche 7 juillet 2019 à Niamey, en marge du sommet de l’Union africaine : la phase opérationnelle de la Zone de Libre Echange Continental africaine (ZLECA) a été lancée. Ce qui signifie que dans un avenir proche, les échanges intra-communautaires entre les 54 pays de l’UA seront plus accrus :de 16%, ils atteindront 60% à l’horizon 2022 – (l’Erythrée est le seul pays sur les 55 que compte l’UA à n’avoir pas encore signé l’accord à cause de ses divergences avec l’Ethiopie).

Avec la ZLECA, les taxes douanières ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Si tout se passe comme prévu, les balances commerciales des Etats africains connaitront des améliorations significatives, ce qui aura un impact direct positif sur l’Economie africaine.

La ZLECA donne ainsi naissance à pleins d’espoirs, notamment chez les jeunes qui pourraient sursoir à leur frénétique besoin d’émigrer et pourraient saisir les nouvelles opportunités qui s’ouvriraient désormais à eux et chez eux.

Sans entrer dans les détails, nous espérons que la coïncidence entre l’arrivée de l’ECO (la nouvelle monnaie ouest-africaine) et la ZLECA, en 2020, ne constituera pas un obstacle pour les économies africaines. Notre souhait est que ces deux perspectives participeront à booster la création de valeurs et par-delà, la croissance économique.

Cependant, l’Afrique a besoin d’un nouveau leadership, pour relever les nombreux défis qui entravent son développement.

En effet, le continent africain s’étend sur une superficie de 30.415.873km², pour une population de 1,216 milliards d’habitants, ce qui représente 16,4% de la population mondiale.

L’espérance de vie y est de 60 ans, le taux de natalité de 35,4% et le taux de mortalité de 13% (taux le plus élevé dans le monde). La fécondité est de 5 enfants par femme contre 2,5 qui est la moyenne mondiale.

La moitié de la population africaine, a moins de 20 ans.

Ces chiffres sont des indicateurs alarmants qui renseignent sur l’urgence de mettre en place une nouvelle vision de leadership, de nouvelles politiques et de nouveaux paradigmes pour sortir l’Afrique de la pauvreté.

Plus de cinquante ans après les indépendances de la plupart des Etats africains, le continent est toujours confiné dans la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme, etc.

Nous assistons aujourd’hui, à des vagues de migrations de jeunes africains, à la fleur de l’âge. Toutes les directions sont bonnes, l’essentiel étant de sortir de cet « enfer » africain, à la recherche de l’eldorado.

Ceci amène à poser la responsabilité de la jeunesse africaine face à cette situation.

L’Afrique a besoin de nouveaux leaders pour porter de nouveaux projets de développement.

Un nouveau leadership s’impose pour sortir les populations africaines de la pauvreté et ce nouveau leadership ne peut être incarné que par une nouvelle génération de leaders africains, sans exception ni discrimination.

Pour cela, il faut urgemment mettre en place des politiques et programmes de formation et d’accompagnement à l’émergence de nouveaux leaders africains.

L’alternance générationnelle se prépare maintenant !

Naturellement, dans ce vaste chantier vers le développement, l’Afrique a besoin de ses partenaires internationaux qui joueront un rôle essentiel pour l’émergence du continent.

L’Union africaine, elle, a mis en place l’agenda 2063, qui porte beaucoup d’ambitions pour les futures générations d’africains.

Astou Winnie BEYE

Journaliste

Spécialiste en Communication et Relations internationales

[email protected]

5 Commentaires

  1. Interessant article. Ce serait une bonne chose de poursuivre la reflexion et aller au fond des problematiques posees.

    Felicitations compatriote. Nous en redemandons.

  2. Mr Aboul m’a marché sur la langue (ou les doigts)…. oui, poussons la réflexion. Parlons du type de leadership, ce qu’il faut éviter, ce qu’il faut condamner. Le monde a toujours besoin de renouveau mais qu’est ce qui garantit que ce renouveau sera dans l’intérêt de l’Afrique.
    Parlons de l’Eco et ce que cette nouvelle monnaie représentera vraiment.
    J’invite donc l’auteur à creuser davantage ( certes pas dans un seul article) sous forme de contributions régulières quite à prendre un sujet/problème par article et le traiter dans le fond.
    Merci quand même, la lecture de cette contribution me donne envie d’en voir plus.

  3. C’est vrai que le pays est devenu méconnaissable, il y a beaucoup de choses déplorables (corruption, laxisme, manipulation, etc.) mais nous la jeunesse actuelle consciente, nous n’avons pas le droit d’abandonner, de se dire que ouais le pays est foutu ou bien on ne se développera jamais, et baisser les bras.

    Pendant ce temps, le néocolonialisme grandit et la mondialisation devient de plus en plus visible. Même le neuro colonialisme est une réalité, c’est-à-dire tuer notre volonté notre capacité de discernement pour nous convaincre que l’Afrique rime avec pauvreté, violences, perversité, etc.
    Les multinationales étrangères ont la main mise pratiquement sur l’ensemble des secteurs de croissance.
    Non, nous devons nous dire qu’il y a toujours de l’espoir et que c’est peut-être nous qui arriverons à développer le pays.
    Conscientisons-nous ! Objectivons notre manière de voir ! Il y a un proverbe qui dit : « Mieux vaut être optimiste et avoir tort que d’être pessimiste et avoir raison. Apprenons des erreurs de nos dirigeants pour que demain nous ne puissions pas faire les mêmes erreurs. !
    « Pour développer l’Afrique, acceptons de vivre ‘Africain’ » Thomas Sankara

  4. « L’alternance générationnelle se prépare maintenant ! » Vrai. mais à partir de 2019, pour pour ceux qui sont nés en 2015 et ceux qui suivent …. Car les « jeunes » actuels sont plus pourris que les adultes au pouvoir !!!! Ils commettront exactement les mêmes bêtises,sont apatrides égoïstes, aiment le jeu et le sexe et sont irrespectueux des ainés !!!! LES GENERATIONS DE JEUNES ACTUELLES SONT A SACRIFIER ET UNE BONNE GUERRE DANS LE SAHEL FERAIT L AFFAIRE (on y envoie tous les jeunes et ils s’entretuent eux mêmes) !!!! Il faut non seulement « fusiller les anciens chefs d’Etat » (ousmane sonko dixit) et éliminer physiquement toute cette génération de jeunes cupides, check down, de jeunes politiciens actuels tous corrompus, etc. Cette réflexion ne produira rien de bon car nous sommes tous des corrompus en puissance ! Il n ‘y a que l’occasion qui manquen! Avoir le pouvoir et faire pire que les tenants actuels du pouvoir qui étaient jeunes au moment d’arriver au pouvoir !

  5. Brillant article.Le principal problème du continent est un manque terrible de leaders.Cependant il ne faudrait jamais s’ amuser à croire que l’ Afrique sera un jour le centre d’ interêt du monde.Nous devons travailler dur et beaucoup et faire tout pour éliminer la corruption sous toutes ses formes.

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