Du 25 au 31 décembre 2010, Dakar et les régions de l’intérieur vibreront sous le rythme des fêtes de Noël et de fin d’année. Du coup, le décor des magasins, des rues et artères de la capitale ont complètement changé. Sapin, jouets, objets de décoration inondent le marché au bonheur des clients.
Les fêtes de Noël et de fin d’année constituent des occasions privilégiées pour offrir des cadeaux aux enfants. Ainsi, les magasins, les rues, les boutiques et autres commerces sont bien approvisionnés. De l’avenue Lamine Guèye à la rue Valmy, en passant par la rue Ngalandou Diouf et le Bld général de Gaulle (ex-Allées du Centenaire), le décor a complètement changé. Des sapins, des objets de décoration, des jouets, des jeux de lumières, entre autre, occupent l’intérieur des magasins et tout le long des trottoirs.
Abdou Salam Touré, vendeur de jouets et de sapins, se désole. «Contrairement aux années précédentes où ces fêtes me permettaient de couvrir mes pertes, cette année les affaires tardent à marcher. D’habitude à cette période, mes clients (directeurs d’école, chefs d’entreprise) avaient déjà fait leurs commandes, mais comme vous le constatez, ce sont les clients qui nous imposent leurs prix.
Le retraité Moustapha Mbaye s’est réjouit du fait que le marché soit bien ravitaillé. «Depuis l’invasion chinoise, le marché est bien ravitaillé. Il y en a pour toutes les bourses. Cette année, les prix sont abordables. La preuve, avec 6.000 Fcfa, j’ai pu acheter ces deux cadeaux (un ordinateur factice et une voiture miniature), pour mes petits-fils », confie-t-il. Le constat est identique à la rue Valmy. Là, les marchands à la sauvette sont obligés de guetter les clients, se plaint Serigne Diané qui n’a pas manqué de dénoncer l’attitude des grossistes. «Ce n’est pas normal ce que font les propriétaires des magasins qui, à chaque événement, se reconvertissent en détaillants pour nous concurrencer », dénonce-t-il.
Les bienfaits de la concurrence
Comme pour y répondre, Khaled Najaf, propriétaire d’un magasin de jouets et d’objets de décoration à la rue Ngalandou Diouf déclare : «c’est le libéralisme. Chacun pour soi et Dieu pour tous. Ils ont occupé tous les trottoirs pour nous empêcher de vendre. La solution pour nous, c’est d’étaler nos produits devant les portes de nos magasins », souligne-t-il. La comptable Penda Fall apprécie la diversité des produits. «Le marché est diversifié. Il y a tout ce qu’il faut pour satisfaire son enfant. La recherche de meilleurs prix pousse certains clients à valser d’un lieu à un autre. Accompagné de sa fille, Seynabou Diop trouve que les prix sont abordables. «Vraiment la concurrence profite bien aux clients. Avec 10.000 Fcfa, j’ai pu acheter une poupée, un ordinateur et augmenter mon capital décoratif», se réjouit-t-elle.
A quelques mètres d’elle, Dioma Mbengue, une jeune femme de teint clair, est assise sur une chaise en pastique, ses cadeaux posés sur ses jambes. La bonne dame témoigne : «cette année, la diversité des produits fait le bonheur des clients. Je vois que la concurrence permet aux uns et aux autres de tirer leur épingle du jeu», soutient-t-elle, l’air satisfait.
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