XALIMANEWS: « Après la publication hier de sa « Protestation ouverte » adressée au directeur de la maison d’arrêt de Reubeus, une lettre dans laquelle il dénonce les scandales des conditions difficiles de travail des forces de sécurité et de défense en général, des agents de l’administration pénitentiaire en particulier, et des conditions inhumaines, dégradantes et humiliantes de détention des « jailman » dans nos prisons en général, dans la prison de Reubeus en particulier, notre camarade Guy Marius Sagna a été convoqué ce matin dans le bureau du directeur de la prison de Reubeus pour une demande d’explications.
Rappelons que Guy Marius Sagna est arbitrairement privé de liberté de mouvement depuis le 16 juillet, dans l’intention de le priver de sa liberté d’expression, liberté pourtant consacrée par la constitution comme un droit fondamental. Ils pensaient qu’en le mettant en prison, ils allaient le museler. Mais Guy Marius Sagna a toujours été constant dans la Protestation contre toutes formes d’oppression et d’injustice .Guy Marius Sagna résistera et continuera à résister car la résistance à l’oppression est un droit constitutionnellement garanti .
Du violon du commissariat de Tambacounda le 23 juin 2011 à la chambre 36 de la prison de Reubeus depuis le 19 juillet 2019, en passant par les violons des commissariats du 4ème arrondissement, de Gorée, du Plateau, du commissariat central, de la gendarmerie de la foire, de la section de recherche de la gendarmerie de Colobane, Guy Marius Sagna a porté le combat des distributeurs de produits Orange, des animateurs polyvalents de la case des tout-petits restés sept (07) ans sans salaire, de tous ceux qui se sont sentis blessés par l’inauguration de la Place de l’Europe à Gorée, de la famille de la petite Aissatou Ba Cissé à Pikine, des commerçants sénégalais contre la menace des grandes surfaces, des habitants de Taïba Ndiaye, de tous ceux qui défendent la sacralité de la constitution,… .
Ce n’est pas en prison qu’il va se taire face au traitement dégradant et inhumain qu’il y voit subir les détenus, des êtres humains, des citoyens sénégalais.
Il a catégoriquement refusé de répondre aux questions qui lui ont été posées ce matin, et qui étaient orientées dans le sens de l’incliner à la délation, dans le sens de lui faire avouer des complicités parmi les agents de l’administration pénitentiaire. Il ne leur a RIEN dit. Cette sortie du directeur de la prison transpire la peur. C’est quelqu’un qui a peur pour sa carrière, comme c’est le cas de beaucoup de nos compatriotes fonctionnaires qui ploient sous le faix de l’oppression exercée par la hiérarchie politicienne à travers le concept valise d’obligation de réserve. Notre combat, c’est aussi d’affranchir le directeur et ses agents de l’oppression.
L’administration pénitentiaire et le ministère de la justice seraient mieux avisées de se pencher sur la situation exposée dans la « Protestation ouverte » du camarade Guy Marius Sagna, plutôt que de perdre de l’énergie à traquer des complicités en son sein », a communiqué la coordination nationale du Fraap.