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« MANIFESTE DE FARLU LE POUVOIR AUX CITOYENS »

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Nous observons les mutations qui traversent notre société, ce creuset de toutes les influences intellectuelles et humaines, avec un regard lucide sous le rapport duquel la troisième voie, plus qu’une idéologie, s’impose comme une transition, un médium qui, en même temps qu’il coexiste avec le système des partis, se projette à leur substitution. Voilà un moment que la mort des idéologies, est consacrée par la fin de la guerre froide, préfigurant ainsi la fin toute proche des partis politiques.

Si bien que les exigences des peuples et leur prise en charge en appellent à d’autres modes d’intervention collective qui, s’ils y associent les appareils classiques, partis politiques et /ou syndicats, traduisent doctement l’impératif d’une approche horizontale. Nous le voyons?bien chez les sociaux-démocrates d’Amérique et de l’Europe de l’Ouest.

En vérité, l’évanescence des partis , caractérisée par leur incapacité à combiner transformation et équité entre les différentes composantes du corpus social, ne serait-ce que sous le rapport capital et travail salarié, et, dans le même prolongement, les dotations déséquilibrées entre les territoires, régions et Etats, avec ses cortèges de disparités, participe du maintien d’un statu quo, avec comme présupposé que le modèle ultralibéral demeure le seul à porter les transformations par les réformes progressives. Pire, la capitulation des élites devant la logique mercantile de la spéculation boursière, au point que les forces politiques sur les échiquiers, par leur inconsistance idéologique et, le plus souvent, leur logique de prébendes, a engendré la primauté de l’économique sur le politique.

Quand la bourse surenchérit sur la côte des titres et autres valeurs, les politiques quant à eux s’ajustent au gré des sondages, des fabriques d’opinions au procédé pseudo scientifique, dont la finalité est de subordonner les politiques publiques aux attentes du Marché. Ce modèle mondialiste dominant, d’inspiration occidentale et d’essence impérialiste qui a, tant bien que mal, réussi la prouesse de réduire en peaux de chagrin les idées et forces dites de gauche, tout en se gaussant de sa prédominance, se voit malgré tout opposé à des contre-cultures endogènes de résistance et de déconstruction de ses logiques.

L’irruption de candidats comme Sanders et de Trump au sein des appareils politiques traditionnellement conservateurs, par leur culte de l’élitisme et du mysticisme savant, au moyen de discours antisystème dont la résonance au sein des couches populaires ont rendu possible leur ascension dans un échiquier proprement réservé aux professionnels de la politique, a quelque chose qui relève de l’indice de la fin toute proche de la démocratie représentative de type partite.

La preuve par mille que les prémisses du mouvement des indignés, nés à la faveur de la crise de la dette en Europe du Sud et leurs conséquences, n’étaient pas qu’une réaction, telle que la pensée dominante a voulu le faire passer. À contrario, d’une conséquence, la naissance de ce type de mouvements sociaux-politiques met en relief les limites Épistémologiques du mondialisme, au-delà desquelles, pour avancer il urge, à défaut d’inventer de nouveaux, de changer de paradigmes.

Pour notre part, nous partisans de la troisième voie, non pas celle introuvable de Blair, Schröder et Clinton, perdue dans les dédales du choc des civilisations, mais celle qui établit un contrôle direct du constituant sur ses mandants. La doctrine de la troisième voie, c’est de faire sauter les cloisons partisanes qui structurent l’échiquier et qui réduisent la transparence, la gestion participative et inclusive ou encore le contrôle citoyen à de la littérature populiste, voire politicienne.

Désormais il est établi que les citoyens, contre toute attente et dépit des conditions sociales précaires, résultante des modes de gouvernance auxquels ils sont confrontés de longue date, développent par leurs moyens propres et/ou collectifs des alternatives, pour s’informer, se former et se mobiliser, quelque soit le sujet ou l’enjeu.

Qui plus est, nous assistons aux prémices d’une ère nouvelle de la démocratie représentative, celle qui inaugure le pouvoir révocatoire de tout dépositaire de mandat par les citoyens, lorsque ceux-ci s’estiment trahis ou abusés. Dès lors la troisième voie que nous appelons de nos vœux, pour ainsi dire le FARLU (forces africaines pour la rassemblement, la liberté et l’unité ) se donne pour ambition de fédérer les citoyens aux thématiques relatives à la gouvernance politique, économique, sociale et culturelle.

Un projet politique dont la seule vocation sera de mettre à la disposition des citoyens les outils nécessaires à leur conscientisation et devenir, in fine, une force autonome de transformation qualitative.

Toutefois, FARLU dont l’évocation sonne en wolof être prêt, entend de la même manière que les problèmes du Sénégal, endosser le combat aux côtés de toutes les forces vives africaines qui luttent pour le respect de la dignité et de la liberté de l’homme africain.

A Paris, New york, Viennes, Londres , Dakar, le 23/08/19.

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