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Par devoir de résistance, hommage aux prisonniers politiques : Khalifa A Sall et Adama Gaye. (Par Chouaib Coulibaly).

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“…Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance …. ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas…”. En empruntant cette citation au Général Degaulle, dans sa dernière phrase de son célèbre appel du 18 juin 1940, nous voulons restituer toute la gravité de la situation de notre pays, le Sénégal.   L’oppression que le peuple sénégalais vit requiert tout naturellement, une résistance qui résulterait d’un grand saut patriotique.   Si nous voulons être de dignes héritiers   de Lat Dior, Alboury Ndiaye, Cheikh Ahmadou Bamba, El hadji Malick Sy et tous ces illustres fils du Sénégal qui n’ont jamais accepté l’humiliation et le déshonneur, il nous faut alors résister ! Ces dignes fils du pays, se sont insurgés vaillamment contre l’arbitraire, l’injustice, l’oppression et la domination coloniale.  
 L’amour du Sénégal passe aujourd’hui, nécessairement, par le courage, le don de soi et des sacrifices: une résistance face aux fossoyeurs de la nation !   
Le Président par forcing, Macky Sall et ses acolytes ont déclaré la guerre au Sénégal. Nous sommes donc en état de guerre ! L’image n’est pas exagérée :  
La dérive monarchique de Macky Sall est claire, signée, assumée. Marquage des opposants politiques, répression de manifestants, menaces et poursuites judiciaires, persécutions de paisibles citoyens et activistes sur leurs écrits dans les réseaux sociaux…

 Non content de prendre en otage et de dépouiller de tout mandat à ce brave citoyen sénégalais, Macky Sall avec un ego hypertrophié et une arrogance qu’on lui connait, parle de la grâce du député-maire Khalifa Sall en termes choquants (“ le jour où j’en aurai la volonté ou le désir ”). Pour ceux qui en doutaient, la détention de ce brave citoyen ne tient qu’au bon vouloir du Prince Macky, qui s’arroge, du coup, le trône du “Koun fayakoun”(Dieu). S’il savait !
Sur le dossier Adama Gaye, Macky Sall nous révèle, encore une fois, son manque de hauteur, son esprit tyrannique et dictateur. Faire taire ce journaliste est l’objet principal de cette privation de liberté. Adama Gaye, un grand professionnel dont le style cru, direct et dur n’enlève en rien la pertinence et la véracité des informations qu’il livre. Où est la liberté d’expression, qui est pourtant un droit fondamental au Sénégal ? Ne me parlez surtout pas d’  « offense au chef de l’Etat »! En Amérique, tous les jours, des citoyens caricaturent, dénoncent   et même insultent violemment Donald Trump devant la Maison Blanche….. Ne me dites pas que l’Amérique n’est pas le Sénégal ! Heureusement ! D’ailleurs !

Très clairement, le Sénégal d’aujourd’hui est un territoire où la liberté individuelle est anéantie, la volonté du peuple confisquée ; les ressources naturelles y sont bradées ou spoliées, et des citoyens jetés en prisons ou exilés !
 Agressions peuvent-elles etre plus graves que celles citées plus haut ? Les sénégalais sont aujourd’hui agressés physiquement, moralement, économiquement et politiquement. 
 Je ne reviendrai pas sur l’épisode douloureux de l’élection présidentielle de l’an dernier où le Président sortant a eu l’inélégance républicaine de manipuler, jusque dans l’Etat civil de ses propres concitoyens pour tenter de sécuriser une réélection. Il organisa en plus, sur toute l’étendue du territoire des procédés d’achat de conscience innommables !

La guerre ne se réduit pas seulement à l’utilisation d’armes conventionnelles. Elle peut être plus profonde et parfois plus insidieuse. Elle est déclarée au Sénégal par une poignée d’individus: la famille présidentielle, les Faye-Sall-Gassama-Timbo. 
De la même manière que le General Degaulle appela à la résistance en refusant d’arrêter la lutte au bénéfice d’un armistice préconisé par le Marechal Pétain contre l’ennemi, aujourd’hui au Sénégal, il est d’un devoir impérieux de résister à Macky Sall.  R-E-S-I-S-T-O-N-S !

La résistance est une forme de désobéissance civile collective. Cela implique une présence physique et une solidarité. Elle doit avoir une base locale et communautaire.
Certes, nous assistons à des mobilisations de sénégalais, mais elles doivent être plus tranchantes et plus effectives. La résistance doit être la résultante d’un travail fait à plusieurs niveaux.
D’abord, la détermination d‘en découdre avec Macky Sall doit être individuelle, sincère et enfouie au plus profond de nous-mêmes. La foi de gagner ce combat ne doit faire l’ombre d’une once de doute chez chaque sénégalais. 
Mais pour en arriver à ce stade, il faudrait comprendre l’enjeu et aussi l’ampleur des dégâts de la famille Sall. Chaque sénégalais doit comprendre les enjeux des ressources naturelles, par exemple. Ceci est un préalable pour pouvoir s’approprier le combat de la résistance.
Aussi longtemps que l’enjeu et l’immensité de la trahison du clan Sall sur nos biens ne sont pas compris , notre détermination ne sera pas totale, elle ne sera que circonstancielle, au mieux (manifestations à la participation irrégulière?).
Une fois que le dossier est bien compris, une prise de conscience s’en suivra pour aboutir naturellement à une pure résistance et sans compromission. 
L’engagement individuel dans la résistance est la clé de réussite de cette stratégie de lutte. La somme des individus, dans une communauté , rendra le combat plus fort. La force des masses est inarretable, les foules déterminées peuvent arriver à tout objectif fixé.
La résistance est une arme qui fera sans doute partir Macky Sall . Des initiatives comme “one million March”, “aar linu Bokk” et d’autres doivent être encouragées. Même si elles ont tous les ingrédients (résistance non-violente, apparentes capacités de recrutement et fidélisation, désobéissance civique) pour la libération du peuple, il faut cependant diversifier les moyens de pression.
Les sit-in organisés par des ouvriers de l’automobile à Flint (Michigan aux États-Unis) en 1938 étaient un exemple de résistance. Récemment, nous pouvons souligner la résistance des maires des villes « sanctuaires »   aux États-Unis. Ils s’opposent au gouvernement fédéral en protégeant, du mieux qu’ils peuvent, les immigrants et les étrangers vulnérables. 
Pour que la résistance soit efficace aujourd’hui, nous devons être moins consciencieux dans notre activité politique et plus moraux, moins privés et plus communautaires !
Parallèlement à la résistance locale, nous avons besoin d’une campagne de résistance nationale : des sit-in, par exemple , dans un bureau des corps de contrôle de l’Etat (OFNAC ?), ou toute autre forme de désobéissance collective.

Sortir Khalifa Sall et Adama Gaye de prison, mettre fin à l’exil de Karim Wade sans condition, renégocier nos contrats pétroliers et gaziers , entre autres, devraient être les premiers résultats nés de la résistance.

Jacob Coulibaly

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