XALIMANEWS: L’ouvrage intitulé ” Evolution de la musique sénégalaise…” risque de faire l’objet d’une polémique. Dans un article envoyé à la rédaction de Xalima.com, où Bouna Sémou Ndiaye dit être co-auteur de l’ouvrage dénonce le fait d’être omis de la liste des auteurs.
Voici in extenso l’intégralité de son texte que nous vous proposons de lire
« C’était lors du colloque sur Senghor et David Diop organisé par Indiana
University (U.S.A.) que j’ai rencontré pour la première et la seule fois
d’ailleurs feu Amadou Guèye Ngom. Je venais tout juste d’intervenir
sur une question relative à la musique. Durant la pause un homme de
courte taille, barbu et plein d’energie est venu me tenir par le bras et
me dire: “sama rakk, yaw la doon seet!” (jeune frère, c’est toi que je
cherchais). Je fus stupéfait! Que se passe-t-il? Qu’ai-je fait? Rien! J’ai
un projet, et je souhaite le faire avec toi! De quoi s’agit-il, je répliquai?
Je veux écrire un livre sur la musique sénégalaise. Je fus neveux, je
l’avoue car toute ma vie académique je l’ai faite en Anglais, pas en
Français! Il me donna l’assurence qu’il se chargerait des corrections…
Je lui ai donné mon numéro de téléphone en North Carolina (USA) où je
réside et mon adresse électronique afin qu’on en parle advantage
quand il retournera en Floride. Nous en avons parlé et on a commencé
à travailler dans une bonne atmophère. On se soumettait ce qu’on
écrivait et quelque fois on restait trois à cinq heures des temps à
discuter au téléphone. Il arrivait quelque fois qu’il me demande une
expression que je n’ai jamais entendue telle que “Bëkëtë”. J’appelle
ma défunte mère pour lui demander ce que cela veut dire? Dans quelle
contexte c’était utilisé? Quelle est la/les chanson(s) associée(s) à cela?
CE QUE TU AS FAIT, C’EST DE L’IMPOSTURE:
Pendant tout ce temps j’étais Professeur de African Film & Music à
Duke University. Un jour je suis allé parler avec Dr. Gregson Davis sur
mon contrat. Il m’a fait comprendre dans la discussion qu’il y a
possibilité d’être Professor of the Practice (Professeur au même rang
que ceux qui sont dans la profession après leur Doctorat et leur tenure),
mais qui sont recrutés sur la base de leur experience et leur notoriété.
Mais il faut qu’ils montrent qu’ils sont entrain de travailler sur un livre
dans leur discipline. Je partage cette conversation avec Amadou
Guèye Ngom qui, après une légère hesitation m’envoya la dernière
mouture du texte sur lequel on travaillait. C’était à l’approche des fêtes
de Tabaski. Il prit l’avion pour passer ses fêtes à Dakar. Quelque jours
plus tard pendant qu’il était à Dakar en visitant les sites en ligne au
Sénégal je m’apperçus qu’il utilisait quelques parties du livre sans les
journaux de place. Je l’interpelle via Skype sur la question et il me
réponds: “Ce que tu as fait, c’est de l’imposture!”. Comment ca? Je lui
rétorquais. N’est-ce pas toi qui m’a supplié pour que j’accepte de
participer à la rédaction du livre avec toi? Ne t’ai-je pas soumis mes
textes? N’ai-je pas discuté des heures et des heures durant les tiens?
Ne m’as-tu pas envoyé la dernière mouture afin que je l’envoie à Duke
University? Il répondit par l’affirmative à toutes ces questions. Où se
trouve l’imposture dans tout cela? Pas de réponse de la part de
Amadou Guèye Ngom!
Je ne savais pas qu’il avait un plan avec son poulain de frère, le Poète et
Editeur Amadou Lamine Sall à qui il a remis le manuscript afin qu’il le
publie derrière mon dos! Mais Dieu est juste! Ce qui est arrivé arriva!
MA PREMIÈRE ET UNIQUE RENCONTRE AVEC AMADOU LAMINE SALL
En 2016 je suis rentré au Sénégal dans le but de suivre des projets que
j’avais l’ambition de développer pour mon pays. Le premier qui est
d’ordre économique allait réduire la disparité entre hommes et femmes
au sujet de l’emploi, donner de l’emploi aux personnes avec un
handicape, inciter les jeunes qui sont venus des ville et regions à
retourner à leur terre d’origine et en même temps former des
entrepreneurs.
Le deuxième était de conscientiser les autorités étatiques à faire le
necessaire pour rapatrier un pan de notre mémoire collective en Russie
don’t le documentaire fait par les Russes sur le Festival Mondial des
Arts Nègres de 1966. J’ai réussi avec l’aide de Dieu à faire venir que le
film. Après ma première projection à Sorano, la Communauté Africaine
de Culture m’a fait part de leur projet de Commémoration du
Cinquantenaire du Festival de ’66. J’y ai adhèré et ai accepté de
projeter mon film fait par les Russes. En preparation au lancement de
cette commemoration une cérémonie fut organisée chez Senghor. M.
Amadou Lamine Sall y fut invite. Après son discours je suis allé lui dire
bonjour pour lui presenter mes condoléence car Amadou Guèye Ngom
ne cessait de me parle de ses relations avec Joléa , son ami et Sall, tous
de Kaolack. Amadou Lamine Sall m’a remercié et m’a dit ce qui m’a
donné des frissons: “C’est regrettable! Amadou m’a donné le
manuscript de son livre que je vais publier”. Mais comme ce n’tait pas
l’endroit pour parler de livre, je lui ai demandé son numéro de télphone
afin de lui demander un audience la semaine suivante, ce qu’il
m’accorda. Arrivé à son bureau je lui expose ma relation avec Amadou
tout en lui disant que je suis son co-auteur pour le livre en question.
“C’est curieux, mais il ne m’a jamais parlé de toi. Et à moins que tu me
présentes des preuves vraiment tengibles, je pourrai pas mettre ton
nom sur la couverture.” Je lui répondis que ce ne sera pas très difficile
de lui présenter des preuves. Arrivé à la maison, le 23 mai, 2016 je lui
envoie premier email que j’ai vu sur lequel Amadou Guèye m’appelle
“Collaborateur”. Amadou Lamine Sall me répondit immédiatement
pour me dire que le simple fait qu’Amadou Guye Ngom ait utilize
“Collaborateur” à la place de “Co-auteur” me disqualifiait. Je lui ai
demandé de ne pas aller trop vite en besogne. Je vais chercher. Et
comme on dit qui cherche trouve, j’ai trouvé LA NOTE DES AUTEURS
que Amadou Guèye Ngom m’avait envoyée le 24 mars, 2008.
Cette fois ci, pas de réponse de la part de notre Poète et Éditeur
Amadou Lamine Sall. On était en 2016. Ne vous étonnez pas si le 29
Aout, 2019 je vois sur le mur Facebook de M. Sada Kane un post faisant
référence à un livre dont je suis co-auteur sans mon nom.
Je suis préssé d’acheter une copie. Y’a t-il un point de vente?
Bouna Sémou Ndiaye ».
Producer & Host of
Bonjour Africa
Note des Auteurs
Cet ouvrage n’a aucune prétention
musicologique ou didactique mais se
veut modestement un rappel historique
et source d’ informations au profit des
générations nées trente ou quarante
ans après 1960.
Pour le choix du titre, nous avons
longuement hésité entre évolution
qui est processus d’ amélioration et
révolution qui signifie bouleversement
ou changement radical avant de retenir
le premier. A l’écoute des sonorités
actuelles, on peut se demander, en
effet, si la musique sénégalaise sortira
un jour du créneau «mbalax»
exactement comme la salsa et ses
variantes sont devenues la signature
ethnique des Latino-américains.
Nos appréhensions quant à l’évolution
du «mbalax» procèdent de deux
constats:
1) propagation agressive et
prédominance
2) rentabilité du produit.
S’y ajoute le fait que la musique
Sénégalaise moderne s’écoute peu;
elle se danse.
Par évolution de la musique, nous
entendons également itinéraire, pour
avoir vécu assez longtemps, donc en
mesure de raconter un vécu.
Un coup très dur à encaisser! Très triste et très dommage! Nos soi disant écrivains sont toit sauf des intellectuels. Un intellectuel doit se nourrir de son œuvre et pas de la production d’autrui. Ce manque de hauteur et de discernement de la part de Amadou Lamine Sall est à dénoncer avec la dernière énergie.