XALIMANEWS : Selon l’As qui donne l’information, elles se nomment Siré Cissokho, Oulimata Samb et Oulimata Faye. À première vue, elles ressemblent à des mineures. Âgées entre 18 ans et 22 ans, ont une seule passion : pourchasser les hommes blancs pour des parties de plaisir.
C’est ainsi qu’elles se sont rendues à l’île de Gorée où elles ont pu dénicher des compagnons. En compagnie de leurs proies, elles quittent la mythique île, destination Le Lagon où elles ont pris des chambres.
Le journal indique qu’elles n’ont pas du tout été inspirées. En effet, compte tenu de leur apparence juvénile et croyant affaire avec des mineures, un des travailleurs de l’hôtel alerte aussitôt la police qui débarque sur les lieux. Les filles sont arrêtées pour défaut de carnet sanitaire. Elles ont comparu, vendredi dernier, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar et condamnées à trois mois avec sursis.
Des jeunes filles âgées entre 18 et 22 ans s’aventurent dans la prostitution et pourchassent les blancs
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Quid alors des clients ? La loi Française met sur le même pied d’égalité dans l’infraction, la prostituée et le client. Qu’en est-il au Sénégal ? Oserait-on faire subir le même sort aux clients ? La question est là !
POUR INFO – POUR INFO :
Loi sur la prostitution : le Conseil constitutionnel valide la pénalisation des clients
«L’infraction de recours à l’achat d’actes sexuels», la disposition principale et contestée de la loi du 13 avril 2016 sur la prostitution, a été jugée conforme à la Constitution.
• Loi sur la prostitution : le Conseil constitutionnel valide la pénalisation des clients
Ce vendredi matin, les «sages» du Conseil constitutionnel ont donc tranché : non, la pénalisation des clients ne porte pas atteinte aux droits et libertés des personnes prostituées. Et non, cette mesure centrale de la loi «visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel» ne sera pas abrogée. Depuis son adoption controversée en 2016, «l’infraction de recours à l’achat d’actes sexuels» (les clients encourent une amende de 1 500 euros ou de 3 750 euros en cas de récidive) est au cœur d’un bras de fer entre ses défenseurs et ses détracteurs. Poussant ces derniers à déposer il y a deux mois et demi, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au nom de la non-conformité de cette disposition législative au «droit à la vie privée et à l’autonomie personnelle», au «droit à la liberté d’entreprendre» ainsi qu’au «principe de nécessité et de proportionnalité des peines». Des arguments qui n’ont manifestement pas convaincu l’institution.
«Le législateur a assuré une conciliation qui n’est pas manifestement déséquilibrée entre, d’une part, l’objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public et de prévention des infractions et la sauvegarde de la dignité de la personne humaine et, d’autre part, la liberté personnelle» ont jugé les membres du Conseil constitutionnel. Justifiant ainsi leur décision : «Le législateur a considéré que, dans leur très grande majorité, les personnes qui se livrent à la prostitution sont victimes du proxénétisme et de la traite et que ces infractions sont rendues possibles par l’existence d’une demande de relations sexuelles tarifées. En faisant le choix par les dispositions contestées de pénaliser les acheteurs de services sexuels, le législateur a entendu […] assurer la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre ces formes d’asservissement et poursuivi l’objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public et de prévention des infractions.»
Fragiliser
Dans un communiqué, le Mouvement du nid et Osez le féminisme, parties intervenantes en faveur de la loi dans cette procédure, «se réjouissent» de la décision du Conseil constitutionnel «qui en voit la loi abolitionniste confortée». De son côté, Médecins du monde (l’une des associations à l’initiative de cette QPC) dénonce «une décision dangereuse et politique» et réitère son intention «d’alerter sur les conséquences délétères» de cette mesure pour les prostituées, «qu’elles soient travailleuses du sexe ou victimes de réseaux».
Lors de l’audience du 22 janvier devant les juges constitutionnels, les parties requérantes (Médecins du monde, mais aussi le Planning familial, Aides et le Syndicat du travail