Je m’associe chaleureusement à la communauté nationale et internationale pour saluer cette œuvre de dimension mondiale dans tous ses aspects. Je félicite et remercie tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de cette merveille qui est une confirmation, parmi tant d’autres, de la dimension universelle de l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul.
Je me félicite des images fortes de la culture de paix et d’unité nationale magnifiée par la présence des différentes familles religieuses sénégalaises et africaines d’obédience musulmane, et de l’église catholique (cohésion islamo-chrétienne).
Je me félicite aussi de la poignée de main entre les Présidents Wade et Sall sous l’œil conciliateur de Serigne Touba, Cheikh Mountakha Bassirou Mbacké, qui a encore une fois accompli sa mission, celle de régulateur de l’espace social et politique. Que Dieu lui donne longue vie et santé pour qu’il puisse continuer l’œuvre de ses prédécesseurs et continue à insuffler sa sagesse au peuple sénégalais.
En tant qu’acteur politique, je me félicite de la première rencontre publique entre les Présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, suite logique de leur rencontre privée du jour de la Tabaski à la résidence du Président Wade. Le SGN du PDS a toujours été un homme de consensus et de dialogue ayant prôné les retrouvailles de la famille libérale, sa famille. Les écueils sont nombreux et malgré l’enthousiasme et l’espoir enclenchés à Massalikoul Jinaan, il s’avère que la réalité politique demeure incertaine. Le PDS ne peut pas passer sous silence le respect des libertés individuelles et collectives (manifestations réprimées, cas Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall), le processus électoral pour lequel nous nous battons depuis 2012 et surtout la réhabilitation du président Abdoulaye Wade, inspirateur du peuple sénégalais.
Donc si mon avis compte, au delà des sirènes et des cameras, un dialogue véridique, sincère et surtout transparent (no deal) doit être tenu sur les questions de fond qui interpellent tous les sénégalais. Il faut s’assurer que le PDS, fidele aux propos du SGN, demeure un parti d’opposition au régime de Macky Sall et participera, sous sa propre bannière et pour la reconquête du pouvoir, à toutes les élections futures et dans n’importe quelles conditions. C’est pourquoi le PDS ne doit pas participer à un quelconque dialogue pompeusement dénommé national si ce n’est pour avoir des réponses concrètes aux trois questions soulevées (libertés individuelles et collectives, processus électoral et réhabilitation du président Wade).
Si mon avis compte…
Dr. Cheikh Tidiane SECK, membre du comité directeur du PDS
Dakar, le 29 septembre 2019