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Ndoumbélane: Le règnedes rongeurs; (Par Alassane K. Kitane)

Date:

La docilité du peuple de Ndoumbélane est-elle compatible avec le respect que
méritent ordinairement les peuples démocratiques ? Ce peuple est-il capable de
résister résolument et durablement à l’oppression ? Les grands peuples sont ceux
qui arrachent leur liberté au péril de la vie. Un peuple qui ne sait pas mettre en
péril sa sécurité et sa paix illusoires pour approfondir sa liberté ne connaît que
médiocrement la valeur de la liberté. On leur dira « battez-vous », ces
populations riront sous le cap ; on leur dira « vous méritez plus de respect de la
part de vos gouvernants », ils répondront que c’est nous qui devons respect et
révérence à ce gouvernement.
Le peuple de Ndoumbélane est anesthésié par ces propres croyances, par ses
fantaisies fatalistes. Ndoumbélane, le seul pays au monde où le roi ment
ostensiblement, ravale ses propos et ose revendiquer un quelconque respect de la
part des citoyens ! Oh Ndoumbélane, quel pays frivole !
On vole, on viole, on célébre voleurs et violeurs (qui s’associent d’ailleurs pour
s’absoudre mutuellement) et on s’égosille à calomnier tous ceux qui dénoncent
les voleurs. C’est vraiment curieux, mais c’est peut-être aussi parce que le
peuple de Ndoumbélane est une grande assemblée de voleurs, une société de
menteurs, d’opportunistes, une société de pirates. Comment une horde de
rongeurs a-t-elle réussi à faire main-basse sur les ressources, sur les institutions
et à dicter son arbitraire à tout une peuple ?
Le propre d’un rongeur, c’est de ronger et de creuser des galeries partout : ils
ont creusé leurs galeries dans les maisons de presse, dans les mosquées, dans les
familles religieuses, dans la société civile, dans le milieu des opérateurs
économiques, dans les milieux intellectuels… Ces rongeurs qui se sont emparé
de ce beau pays sont en train de l’abîmer. Un rongeur n’a aucune morale, il ne
répugne à aucune bassesse.
Charles De Gaule a dit « comme un homme politique ne croit jamais ce qu’il dit,
il est étonné quand il est cru sur parole ». Au regard de ce qui se passe à
Ndoumbélane, ce n’est pas improbable que le roi imposteur soit parfois étonné
de ce qu’il y ait encore des gens assez fous pour croire à ses flagrants
mensonges et à ses fadaises entreprises. On peut l’imaginer rire intérieurement
des gens de Ndoumbélane, ces candides suffisamment dupes pour croire en son
excellence Monsieur la médiocrité. « On gagne ou on gagne » : c’est l’ultime
pari d’un rongeur devenu fou après avoir goutté aux délices du pouvoir.
Ce roi rongeur ne lâchera pas le morceau qu’il est en train de ronger avec
intempérance et arrogance ; il le rongera jusqu’à la disparition totale de l’os ou

jusqu’à ronger complètement son unique paire d’incisives. La raison est simple :
tous ceux qui l’ont précédé au trône de Ndoumbélane furent de grands hommes
avant d’accéder au pouvoir. Lui par contre est devenu tout ce qu’il est grâce au
pouvoir qu’il veut d’ailleurs instrumentaliser pour ronger une place dans
l’histoire de Ndoumbélane.
C’est un rongeur, et un rongeur ne connaît pas de limite ! La seule façon
d’arrêter un rongeur, c’est d’embaucher un dératiseur. Il faut donc que
Ndoumbélane se décide à embaucher un vrai dératiseur, car les rongeurs sont
porteurs de maladies dangereusement contagieuses. Ces maladies sont celles de
l’âme et ont pour nom : la corruption, le mensonge, le réseautage (galeries), la
paresse, l’absence de courage, le vol légalisé, etc.
Le casse-pieds de Ndoumbélane

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