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Brexit : les députés votent contre un examen accéléré de l’accord, compromettant une sortie le 31 octobre

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Les députés britanniques ont toutefois donné un « oui » de principe pour travailler sur les lois d’application de l’accord, laissant entrevoir la possibilité d’une majorité pour ratifier ledit accord obtenu à Bruxelles.

C’est une semi-victoire pour Boris Johnson. Les élus britanniques de la Chambre des communes ont rejeté, mardi 22 octobre, le calendrier d’examen de l’accord sur le Brexit proposé par le premier ministre mais ont donné leur accord de principe pour travailler à un Withdrawal Agreement Bill (WAB, le projet de loi sur l’accord de retrait), qui précise toutes les modalités d’application dans la loi britannique de cet accord obtenu le 17 octobre à Bruxelles.

Ce « oui » de principe, entériné à 329 voix contre 299, laisse entrevoir la possibilité d’une majorité pour voter in fine l’accord, mais pas à la date initialement prévue du 31 octobre. Une demi-heure après ce premier vote, les députés ont refusé, à 322 contre 308 voix, le calendrier très serré proposé par le gouvernement qui souhaitait pouvoir mettre aux voix dès jeudi cet accord de 110 pages (assorties de notes explicatives encore plus longues).

Consultation entre les membres de l’UE

Boris Johnson a déclaré dans la foulée qu’il suspendait l’examen de ce texte, en attendant une décision des Européens sur un éventuel report de la date de sortie. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, consulte mardi soir les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE sur un éventuel report de la date de sortie du Royaume-Uni au 31 janvier 2020.

De son côté, le chef de file du Labour, Jeremy Corbyn, a demandé à son adversaire de travailler avec tous les députés « pour convenir d’un calendrier raisonnable ». « Ce serait la voie à suivre, et c’est l’offre que je fais au nom de l’opposition ce soir », a-t-il déclaré.

« Pas de justification » pour un nouveau report « à ce stade »

Interrogé à l’Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 22 octobre, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé qu’« aujourd’hui, à l’heure où nous parlons, à ce stade, nous estimons qu’il n’y a pas de justification pour une nouvelle extension » du délai pour la mise en œuvre du Brexit.

« Cela fait trois ans qu’on attend cette décision. Il importe qu’elle soit aujourd’hui annoncée, parce que sinon il n’y aura pas d’application, sauf le ‘no deal’, qui n’est pas la solution que nous préférons », a-t-il encore déclaré. « La question principale, il faut la renvoyer aux Britanniques, et qu’ils nous disent aujourd’hui, le plus vite possible, si c’est oui ou si c’est non », a ajouté le chef de la diplomatie française.

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