ABIDJAN – Le médiateur de l’Union africaine, le Premier ministre kényan Raila Odinga, est arrivé lundi matin à Abidjan, où il va tenter avec trois émissaires ouest-africains d’obtenir le départ de Laurent Gbagbo de la présidence ivoirienne, a constaté un photographe de l’AFP.
M. Odinga a été accueilli vers O9H00 (locales et GMT) à l’aéroport d’Abidjan par le Premier ministre de M. Gbagbo, Aké N’Gbo, et son ministre des Affaires étrangères Alcide Djédjé.
Sont également attendus dans la matinée les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert), mandatés par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), près d’une semaine après une première mission infructueuse.
Les quatre médiateurs doivent rencontrer M. Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le président légitime à l’issue de l’élection du 28 novembre.
La Sierra Leone a rappelé lundi que la Cédéao entendait obtenir le départ du président sortant et averti que cela ne ferait l’objet d' »aucun compromis », la discussion ne devant porter que sur les conditions pour « faciliter » son retrait.
L’organisation régionale a brandi la menace d’une opération militaire si elle n’obtient pas satisfaction.
(©AFP / 03 janvier 2011 10h29)
En l’ Etat actuel des choses toute intervention armee en Cote d’ Ivoire, d’ ou qu’ elle vienne, sera illegale, sans fondement juridique.
Ni la Charte des Nations Unies ni les textes constitutifs de L’ Union Africaine et encore moins ceux de la CEDEAO ne peuvent en fournir une quelconque justificationen l’ absence d’ une resolution du Conseil de Securite des Nations Unies autorisant l’ application de mesures coercitives prevues dans le Chapitre VII de ladie Charte en cas de rupture ou menace de rupturede la paix .
De plus nul ne saurait au stade actuel prevoir les consequences d’ un tel acte de folie qui pourrait non seulement provoquer une guere civile en Cote d’ Ivoire mais aussi avoir de graves consequences politiques ,et economiques pour toute la sous- region.
Aussi, s’ il faut supposer que nos chefs d’ Etat ont encore un tant soit peu de sagesse, une intervention militaire en Cote d’ Ivoire est a exclure, dans l’ immediat, a moins d’ une aggravation de la situation sur le terrain en Cote d’Ivoire.