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Que la dignité nous gouverne ! (Par Mamadou DIALLO).

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Le Sénégal est en proie à une crise de bêtise, de crédulité et de bestialité trop évidente. La
vérité est trop sévère. On peut affirmer sans crainte d’être démenti, que la rigueur s’affaisse,
le temps de l’effort et de la réflexion s’amenuisent au profit de l’agitation. Le refus du
dépassement s’éloigne
La prolifération de la violence verbale et comportementale a fini par installer le désordre dans
l’espace public et au sein de nos institutions
Cette violence nous interpelle furieusement. Elle n’est pas fondatrice. Au surplus, elle ne peut
être l’horizon politique du Sénégal
Pour détester quelqu’un, une politique ou une opinion, on n’est pas condamné à perdre toute
décence
Les invectives et les injures sont flétrissables, elles ne servent à rien, sauf à dégrader
davantage la personne qui les prononce
Laissons les fioritures qui masqueraient la vérité pour nommer les choses.
C’est pourquoi, nous avons choisi le pari de l’aristocratique plaisir de déplaire. Simplement
pour ne pas juger en amateur.
Le Sénégal ne doit pas être un théâtre de boulevard où la politique n’est que comédie, où l’on
alterne tous les rôles. Le peuple amusé attend désormais d’être représenté avec sérieux et
respect.
Les Sénégalais ne sauraient se satisfaire trop longtemps d’une irresponsabilité destructrice
On doit rester un pays de tempérance avec un peuple doté de ses normes, de ses limites et de
ses devoirs.
Nous pensons qu’il faut nécessairement mépriser les gens parfois sans avoir le sentiment
même avec une bonne conscience, pour s’employer à les réduire à leur place
Si la prévention et l’explication sont vaines pour ces types d’individus, reste l’ordre.
Devant la violence de leurs dérives ordurières de la liberté d’expression qui nous envahit de
jour en jour, on ne doit pas céder aux pires tentatives populistes qui nous ramèneraient au
temps de l’obscurantisme
Les alternances politiques ont accéléré des carrières, souvent offertes sans même attendre le
tour des saisons.. En conséquence, les hautes fonctions ne reviennent par une règle établie aux
premiers de la classe. Les tacleurs, les empêcheurs de tourner en rond et les énergumènes ont
raflé la mise. En guise de reconnaissance, le verbe est devenu haut et sot.
La sagesse rapporte que: « si les femmes sont moins nombreuses en politique, c’est parce
qu’elles ont davantage peur du ridicule que les hommes.»

Il est urgent de redresser la barre, d’où la nécessité impérieuse de sortir de ce climat délétère
et de placer l’intérêt général au cœur des préoccupations nationales.
.
Nos concitoyens n’entendent pas voir l’intérêt et le prestige du Sénégal abîmés. Ils exigent
que notre pays garde son rayonnement pour ne jamais cesser d’être en Afrique, un modèle et
une exception.
Nous devons donc faire preuve d’une volonté de refus qui introduirait partout la raison avec
ce ton qui sonne comme un élément à charge contre ceux qui , sous nos yeux, infantilisent nos
institutions, distillent la culture du mépris, de peur et de force.
Il est encore temps de revenir à une perception d’une République sereine et forte de ses
talents.
Mamadou DIALLO
Avocat au Barreau de Paris
docteur en droit

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