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SEM Philip Carter III (ambassadeur des Etats-Unis) : “J’ai été surpris de voir Youssouf Bakayoko à l’hôtel du Golf”

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SEM Philip Carter III, ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, s’est prononcé sur la crise post-électorale, au cours d’un petit déjeuner de presse à sa résidence, sise à Cocody. Le diplomate américain a confirmé les accusations portées contre lui par le président Gbagbo, quant à l’implication des Etats-Unis dans le complot international contre la Côte d’Ivoire. De larges extraits de la conférence de presse.

Les Etats-Unis n’ont pas de candidat. Nous sommes ici pour soutenir un processus. J’ai été bien impressionné par le déroulement du scrutin du 28 novembre. Comme la plupart des observateurs nationaux et internationaux, nous avons noté que le scrutin s’est grosso modo bien déroulé. Il y a eu des incidents, mais le taux de participation de plus de 80% pour les deux scrutins est, à mon avis, positif pour le processus démocratique. Malheureusement, il y a eu une confusion entre les institutions. Les Nations unies ont certifié l’élection, comme c’était prévu dans l’Accord politique de Ouagadougou et dans les deux résolutions du Conseil de sécurité. Cette certification était claire, indiquant que M. Ouattara a gagné les élections avec 54% et que M. Gbagbo a recueilli 46%. La Cedeao, l’Union européenne, l’Union africaine et les Nations unies ont accepté ces résultats.

Nous sommes en train de voir comment on peut trouver une solution à la crise entre le président sortant, M. Gbagbo, et le président Ouattara. Nous avons beaucoup de soucis par rapport à l’évolution de la situation. Notamment les violations des Droits de l’Homme à Abidjan et surtout à l’ouest. Nous sommes très inquiet de la situation à Duékoué et Man. Il y a plus de 22000 réfugiés au Liberia. Ce chiffre augmente chaque jour. Nous avons également des réfugiés en
Guinée. A cela, s’ajoute le cas des personnes portées disparues. Les Nations unies ont enregistré 210 personnes qui ont été tuées ou assassinées après le premier tour du scrutin présidentiel. Je constate que ce chiffre va augmenter. Il y a des questions de milices et d’escadrons de mort. C’est très inquiétant. Il est clair qu’il y aura une comptabilité. Il est aussi clair que tout le monde veut une transition pacifique. Ces élections étaient censées faire sortir la Côte d’Ivoire de quinze années de crise. Elles étaient également importantes pour renforcer le processus de réconciliation et de cohésion sociale, pour aider le pays à relever sa situation économique. Malheureusement, la non-acceptation des résultats par M. Gbagbo crée une crise. Nous avons des problèmes de Droits de l’Homme, de régression économique, de menace de guerre civile. Pour nous, c’est clair que si vous avez accepté le processus démocratique qui s’est bien déroulé, qui a été accepté par la communauté internationale, vous devez accepter les résultats.

Je sais qu’il y a ici un débat entre la Cei et le Conseil constitutionnel. Mais, à mon avis, c’est un dilemme institutionnel. Je pense que le gouvernement de M. Ouattara va régler ce problème pour qu’une telle situation ne se reproduise plus.

Mais la situation électorale en Côte d’Ivoire est unique. C’est ça qui justifie notre position. Les Nations unies étaient invitées pour certifier les élections. On peut dire que c’est bon ou mauvais, mais c’est un fait. Nous pensons que la certification a été faite de façon rigoureuse. De manière transparente et très impartiale. La question du vainqueur de l’élection présidentielle n’était pas une question d’interprétation, mais une question de fait. Les données sont là. On veut comprendre les choses.

Pour nous, M. Gbagbo doit accepter que c’est M. Ouattara qui a remporté le 2ème tour et partir donc. Nous voulons avoir une sortie honorable de M. Gbagbo, parce qu’il a fait beaucoup de choses. Il a, par exemple, lutté pour l’avènement du multipartisme, l’avènement du bulletin unique. Il a aussi trouvé une solution au problème d’identité en Côte d’Ivoire. C’est très impressionnant. En outre, Lmp a eu 46%. Le président Ouattara doit en tenir compte pour avancer…

Nous avons une crise politique ; ce n’est pas une crise électorale. Parce que nous avons la certification des Nations unies. Le taux de participation est le plus élevé au monde. Bon déroulement des élections, bonne observation des élections par les Nations unies, bon comptage des voix. Il n’y a pas de problème d’élection. Il y a un problème d’acceptation de résultats par une partie des acteurs politiques. Nous sommes prêt à travailler avec tout le monde pour assurer cette transition politique. Toute la communauté internationale a accepté les résultats. Ce n’est pas une question d’un pays qui soutient quelqu’un. C’est quelque chose de globale. Il faut que M. Gbagbo parte, sinon ça va poser beaucoup de problèmes. M. Gbagbo et son entourage sont isolés. Cet isolement va se poursuivre avec des sanctions concernant les voyages de ses poches et
lui, sans oublier les sanctions financières. La solution est simple, mais en même temps difficile : convaincre quelqu’un qu’il a perdu…

Nous avons réduit le personnel de l’ambassade après la manifestation du 16 décembre. L’ambassade est située dans un lieu très sensible. La représentation a été touchée par un tir de Rpg. Nous avons décidé de poursuivre nos relations avec la Côte d’Ivoire. Pour nous, la Côte d’Ivoire est un pays clé dans la sous- région et pour l’Afrique. Cette élection est très importante pour le renforcement de la démocratie africaine. Nous allons collaborer avec toutes les institutions panafricaines pour trouver une solution. J’attends vos questions.

Propos recueillis par César Ebrokié

Notre voie

2 Commentaires

  1. Ce journaliste est très nul,le titre n’a rien à voir avec le contenu de l’article.Il n’a pas pipé un mot sur Youssouf Bakayoko dont il est question sur le titre.

  2. 1-CET AMBASSADEUR DIT DES CONTRE-VERITES FLAGRANTES LORSQU’ IL SOUTIENT QU’ IL Y A EU UN TAUX DE PARTICIPATION DE PLUS DE 80% POUR LES DEUX SCRUTINS.

    .En effet tout le monde a entendu les obsernvateurs dire que le taux de participation au second tour etait nettement plus faible qu’ au premier. Et le lendemaindu scrutin, le 29 novembre, la Comission electorale l’ a confirme en disant qu’ l etait de 70%. Les agences du monde entier ont repris cette information qui etait decisive pour l’ issue de l’ election .

    En effet, deja durant la campagne du second tour’l’ une des inconnues jugees les plus decisives pour l’ issue du scrutin par les observateurs les plus avertis etait quelle serait l’ affluence dans les bureaux de vote le jour de l’ election. Et la question se posait deja de savoir a qui allait beneficier une eventuelle diminution du taux de participation . Cest ainsi que Kesy B .Jacob faisait remarquer danss le quotidien Nord Sud :

    « Les leaders d’opinion du camp Bédié ont été sollicités pour traduire en résultat le soutien du Pdci. L’annonce de la désignation d’un Premier ministre de l’ancien parti unique participe de cette offensive. Cette stratégie repose, à l’évidence, sur un quasi-maintien du taux de participation. Ce qui permettrait au désormais candidat du Rhdp de séduire 60% de la cible-Pdci. Une éventuelle baisse importante du taux de participation pourrait donc réduire les chances du candidat Ouattara. Dans cette hypothèse, l’on pourrait conclure que les électeurs de Bédié n’ont pas pu surmonter leur déception ou ne se sont pas sentis liés par l’appel de leur leader à voter Ouattara. Pour Gbagbo, il était important de briser le lien entre Bédié et ses électeurs. »

    Or le premier enseignement que les observateurs ont tiré du scrutin du 28 novembre c’ était que le taux de participation était nettement inferieur à celui du premier tour qui était d’ environ 83%. Certains ont même essayé de justifier cet état de fait par le couvre-feu qui aurait dissuadé des électeurs.

    Puis dès le lendemain, lundi 29 novembre, la Commission électorale indépendante a annoncé que le taux était de 70%, ce qui confirmait les observations de la veille. Et l’ information a été relayée par toutes les agences d’ informations du monde :

    http://observers.france24.com/fr/content/20101129-tensions-cote-ivoire-laurent-gbagbo-LMP-alassane-ouattara-ADO-RHDP-CEI-Afrique

    http://french-news.drkid.net/presidentielle-ivoirienne-le-taux-de-participation-seleve-a-70-environ-au-second-tour.html

    http://www.africa-times-news.com/2010/11/cote-d%E2%80%99ivoire-le-2e-tour-presidentiel-globalement-democratique/

    http://www.tsr.ch/info/monde/2737968-presidentielle-ivoirienne-endeuillee-par-3-morts.html

    La baisse du taux de participation du second tour par rapport au premier (11,12% d’écart) donne mathématiquement un avantage au candidat arrivé en tête au premier tour, en l’ occurence Gbagbo.

    Cest la seule explication au fait avéré qu’ on ait ait été amené,pour déclarer Ouattara vainqueur, a annoncer, 3 jours après, des résultats faisant état d’ un taux de participation de 81.12%. Une variation de 1% ou 2% et à la rigueur, à l’ extrême limite, de 5%, pourrait encore être mise sur le compte de la marge d’ erreur, comme il en existe dans toute donnée statistique. Mais de 70% à 81,12% , soit 11,12% qui,, rapportés à 5 784 490 inscrits, correspond à 643 235 votants supplémentaires qui ne sont sûrement pas allés au profit de Gbagbo le mauvais garnement, l’ homme à abattre, l’ empêcheur de tourner en rond.

    2- LORSQUE L’AMBASSADEUR DIT QUE  » LES NATIONS UNIES ETAIENT INVITEES POUR CERTIFIER LES ELECTIONS » IL CONFOND, DANS SON ESPRIT TOUT AU MOINS CERTIFICATION ET VALIDATION, CETTE DERNIERE ETANT DU RESSORT EXCLUSIF DU CONSEL CONSTITUTIONNEL.

    En effet, comme le rappelait:le Directeur Adjoint de l Assistance Electorale de ONU, Monsieur ALI-DIABATE TADJOUNE dans un rapport publié en février 2008, à l’occasion d une réunion de la Francophonie sur la Problématique des Elections après un conflit :

    « . En Côte d’Ivoire, quatre (4) instances ont été chargées de s’assurer que le processus électoral se déroule de façon régulière, libre, transparente et pacifique :

    i) la Cour Constitutionnelle est chargée de connaître du contentieux pour les élections présidentielles et législatives ;

    ii) le Facilitateur (le Président du Burkina-Faso) a un rôle d’arbitre pour la mise en œuvre de l’Accord Politique d’Ouagadougou (APO) :

    iii) les observateurs nationaux et internationaux se prononceront sur le processus ;

    iv) en plus de ces trois premières instances, le Conseil de Sécurité a donné mandat au Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour certifier toutes les étapes du processus électoral en cours. 5Résolution 1514 -XV du 14 décembre 1960 6Résolution du Conseil de Sécurité, 1765 du 16 juillet 2007727. »

    Celui qui est charge du contentieux ,donc le Conseil constitutinnel, aux dires memes de ce fonctionnaire des Nations Unies, a naturellement le dernier mot, comme cela est confirme par ailleurs par l’ article 64 du Code electoral ajuste, La Commission electorale , elle, en vertu de l’ Article 59 du meme Code ne proclamant que des resultats provisoires.

    Quant au Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, son role est different, c’ est de certifier non pas les resultats en tant que tels , ni n’ importe quels resultats, mais des resultats acceptes dans le cadre des etapes du processus electoral et selon 5 criteres arretes par consensus entre les principaux acteurs cles de la crise ivoirienne comme le rappelait le fonctionnaire des Nations Unies cite plus haut :

    « Un environnement paisible et sécurisé ;
    2. Un processus inclusif, c’est-à-dire sans exclusion ;
    3. Des médias libres et équitables ;
    4. Des Listes Electorales fiables ;
    5. Des résultats acceptés. »

    « Or il est evident que les resultats pretendument certifies par M. Choi n’ ont pas ete acceptes par l’ une des deux parties concernees, et donc que cette certification n’ est pas valable.
    3. LORSQUE L’ AMBASSADEUR DIT QUE LM. GBGBO EST COMPLETEMENT ISOLE, IL PARLRLE DE SON ISOLEMENT HORS DE LA SCENE IVOIRIENNE ET NE VOIT PAS LE PLUS IMPORTANT CAR CETTE ELECTION EST AVANT TOUT UNE AFFAIRE QUI CONCERNE LAE PEUPLE

    IVOIRIEN ET DE CE POINT DE VUE COMME TOUT LE MONDE PEUT LE CONSTATER C’ EST OUATTARA QUI EST ISOLE.

    Un ambassadeur digne de cenom devrait savoir ce que signifie le principe de l’ effectivite lorsqu’ il ya deux parties qui chacune revendique le pouvoir.

    Quel touriste desirant se rendre en ce moment en Cote d’ Ivoire ira chercher son visa aupres de l’ Ambassadeur de M. Ouattara ?

    4-EN DEFINITIVE IL EST DIFFICILE DE COMPRENDRE POURQUOI LES USA PRENNENT DANS CETTE CRISE IVOIRIENNE UNE POSITION DE POINTE SUR UN TON AGRSSIF, EN VIOLATIONS DES PRINCIPES ET DE LA PRATIQUE DES NATIONS UNIES SUIVANT LESQUELS CE SONT LES ORGANISMES REGIONS QUI ONT LA PREMIERE RESPONSABILITE DE CHERCHER A REGLER LE PROBLEME DE MANIERE PACIFIQUE

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