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Hommage à Amadou Lamine Mbaye, journaliste Senego décédé le 31 décembre 2018

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Déjà un an Lamine, mais tu n’as rien raté !

Une année, douze (12) mois, trois cent soixante-cinq (365) jours, sans se voir. Sans te voir. Mais on se voit d’une autre manière. A travers nos dialogues nocturnes, à travers ce qu’on s’était dit sauf au jour du 31 décembre 2018. Où on devait se voir. Pour plusieurs raisons. Mais Allah en a décidé autrement.

Seulement, Amlam, tu n’as rien raté durant ces derniers mois. Au contraire. C’est un sentiment de déjà-vu. La société, si elle n’est pas devenue pire est restée comme avant. Le mensonge fait légion, la médisance n’en parlons pas. Ces tares sont concurrencées par les « thiaakhane » et autres « niaak djiom ». Ce que tu avais toujours dénoncé.

Seulement, tes amis font du mieux qu’ils peuvent pour vivre avec cette douleur toujours tenace et indéniable dans les cœurs. Il ne se passe aucun jour sans qu’on ne parle de toi. En bien. En tes principes. Je te raconte l’anecdote qui s’est passée à la maison, aux HLM, samedi 28 décembre 2019, anniversaire de Omar Pène (toi tu sais), jour de baptême de ma fille, l’imam Assane Diouf Nguéndiène a parlé de principes jusqu’à 13h. « Une personne qui n’a pas de principes est nuisible à la société.

L’exemple de l’hyène est là pour le prouver avec la création d’une association exigée par le Lion, comme pour mettre en place un règlement intérieur dans la Cité. Quand les autres ont étalé leurs principes, l’hyène a dit qu’il n’en a pas. Et c’est à partir de cette décision qu’on devait l’exclure, mais elle a fini par se faire tuer et les autres avec. C’est vous dire qu’on doit vivre avec des principes », a sermonné l’imam.

A l’unanimité, les principes qui étaient les tiens ne peuvent qu’être copiés. Chez toi, rien n’a changé car tout le monde vit avec toi, en toi. Maman Fatou Diaw, très croyante, ne cesse de te chambrer sur la dernière fois que tu as servi le thé. Mais elle pense à toi très fort. Père Ibrahima est très fier de toi sur beaucoup de choses. Je sais que tu es au courant. Tes sœurs Fatou, Thiaba et Rama aussi sont inconsolables, mais elles savent que tu es en paix. Que tu parles avec elles.

Les jumelles, Maty et Maman qui m’appellent affectueusement « Papa Omar » ont hérité de ta fibre. Très alertes et avec une personnalité comme la tienne, elles grandissent et ne cessent de t’appeler au téléphone. Mais là aussi, pas d’inquiétude car tu es plus proche d’elles que quiconque.

Les 13 et 14 décembre derniers, à Pikine, tu étais l’absent le plus présent du « Khadratoul Jummah » et du Gamou organisés par les membres de ton Dahira Sope mame Dabakh. Après les prières qui t’étaient adressées, c’est comme si Sam Mboup, Serigne Tafsir Gaye, Cheikh Kende et les autres, Abdou Aziz Diop, Oustaz Massila Kane s’étaient dopés car le niveau d’exigence était très élevé. Ce Gamou que tu m’as tant vanté et invité, je l’ai vécu sans toi. Mais comme je te dis, je te voyais et tu me voyais.

Je ne te dirais pas non plus ce qui s’est passé depuis ce 25 avril 2019 car toi-même tu le sais. Et je sais que nous avons ta bénédiction.

Mon frère, tu as marqué ton époque, ta génération. Au fait, Me Gangué, Abdou Nguer, Diallo et les autres ne cessent de passer à la maison. Et ce 31 décembre 2019 ne dérogera pas à la règle. Tu l’as toujours fait. Cela va continuer car ce sera désormais une tradition et obligation de faire des récitals de Coran ce jour. Je ne peux citer tout le monde, mais Dame Dieng, le Directeur de Leral ne cesse de prier pour toi à chaque fois qu’il part pour la Mecque. Il a même envoyé une deuxième vidéo dans ton téléphone.

Je ne voulais pas te chambrer là-dessus, mais ton Brésil ne marche pas fort. Et Neymar ne cesse de faire du Neymar. Le titre de Roi des arènes conquis par Eumeu Sène pour Pikine a été arraché par Modou Lô des Parcelles. Je sais que tu n’as pas aimé, mais comme tu le disais souvent, le futur de Pikine en lutte, c’est Ama Baldé. Il est sur la voie et va peut-être rencontrer le Roi pour le détrôner.

Je finis par le livre qui retrace ton parcours qui sera bientôt livré avec comme titre « Amadou Lamine Mbaye, Le Combattant. Hommage au talibé de Serigne Babacar Sy ». Tu me diras pour le titre si tu aimes ou ce qu’on doit changer, mais saches que tu savais et que tu m’as fait savoir….

Repose en paix mon frère, May Allah protect you.

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