XALIMANEWS- L’insécurité populaire qui gagne du terrain interpelle les populations de toutes les couches. C’est l’avis de Mamadou Dièye, ancien capitaine de l’armée sénégalaise qui apporte une contribution à ce stade. Un texte publié sur sa page Facebook et qui analyse la notion de sécurité et ses paramètres ambiants dans le contexte dans lequel se trouve notre pays.
« De l’insécurité
En ce qui concerne la sécurité, nous devons traiter le concept avec beaucoup de précaution. Il faut savoir que nous vivons en société et cela implique certains comportements qui font parti des rapports humains. Le vol, les agressions sont inhérents à toute agrégation de vie humaine liés à plusieurs facteurs. Maintenant, cela n’a rien à voir avec un pays où les citoyens ne se sentent pas protégés ou en sécurité et c’est le cas au Sénégal actuellement.
Pour résoudre le problème de l’insécurité il faudrait prendre en compte trois choses qui demeurent essentielles à mon avis :
La notion de paix, la notion du politique, et la notion d’architecture de la sécurité. À partir de ces trois notions définir l’espace des responsabilités et que personne n’empiète dans le cadre d’application des prérogatives de l’autre. Il faut reconnaître aujourd’hui que le politique est un blocage à bien des égards. La police et la gendarmerie peuvent assurer la sécurité des sénégalais si et seulement si elles sont laissées dans la pleine mesure de leur fonction. À cet effet, il est important de souligner aussi qu’il y’a une différence entre une intervention des forces de l’ordre (interpellations, démantèlement… etc.) et leur mission de garantir la sécurité. La présence d’un policier ou d’un gendarme ne garantit pas la sécurité comme beaucoup le prétendent au contraire leur présence ou visibilité dans cette mission les rend vulnérables.
C’est dans le respect strict des zones de compétences dans le cadre d’application prenant en compte leur limite que l’action de l’ensemble des départements de l’Etat garantit l’équilibre de la société.
L’environnement de la paix est l’espace du bon vivre, et permet au politique de bonne foi d’impacter. Dans l’architecture de la sécurité seuls les deux premiers piliers à savoir la loi et l’Etat suffisent à nous protéger.
La loi permet au citoyen de se sentir appartenir à un espace organisé et contrôlé tandis que l’Etat n’a de forme que par son autorité. Cette autorité dissuade et permet à la loi d’organiser la société en fixant des limites.
En vous souhaitant un bon vendredi
et une pluie de grâce sur notre pays.«
Mamadou DIEYE
Mouvement NIT